Une pétition pour le retour au contrôle des insectes piqueurs

INSECTES. Pas évident de profiter des joies estivales quand on est la cible d’une horde de moustiques et de mouches noires. Voilà pourquoi Gregory Courtoy, résident du Lac-à-la-Tortue, est derrière une pétition pour le retour du programme de contrôle des insectes piqueurs à Shawinigan.

Depuis la mi-juin, l’homme et plus de 860 signataires appuient une pétition qui prône le retour au programme de contrôle des insectes piqueurs. Celle-ci est disponible en ligne au www.petition24.net

«Le but est de favoriser le retour du programme à la municipalité. C’est une question de qualité de vie, surtout que le programme a été efficace l’an dernier. Je suis arrivé à Shawinigan en 2008 et j’ai pu constater la différence avec et sans le traitement», résume le médecin qui pratique au Centre hospitalier du Centre-de-la Mauricie.

Le père de quatre enfants s’appuie sur le fait que les insectes, une fois le beau temps venu, deviennent une entrave à la pratique des activités en plein air pour les familles de Shawinigan, mais aussi qu’ils constituent un obstacle à l’industrie récréotouristique, «grandement basée sur la nature».

«On est assez enfermé l’hiver à l’intérieur, c’est plaisant de pouvoir profiter de l’extérieur l’été. Par contre, sans le traitement ce n’est juste pas sortable. On avale des mouches et on se fait piquer», précise M. Courtoy. L’un de ses fils est d’ailleurs plutôt sensible aux piqures d’insectes.

Si le citoyen et certains voisins ont songé à faire appliquer le traitement en question sur une plus petite portion, soit «une ou deux rues», la firme GDG Environnement responsable de l’épandage a répondu que l’exercice ne serait pas fructueux. «On nous a dit que ce serait peine perdue de tenter le traitement à l’échelle locale comme cela», indique Gregory Courtoy.

Un contexte de restriction budgétaire

Pour François St-Onge, directeur des communications à la Ville de Shawinigan, il s’agit d’une question d’économie d’avoir renoncé au programme qui se chiffre à 837 000$.

«On a fait le choix de ne pas procéder au programme cette année et on ne peut plus revenir en arrière puisqu’on a officialisé le tout dans le budget. On a pris cette décision dans un contexte où le budget a été amputé par l’entente sur le Pacte fiscal avec Québec», souligne-t-il.

M. St-Onge se dit bien conscient des effets néfastes ressentis auprès des résidents. «Oui, on est au courant. Les gens nous en parlent énormément! On reçoit les commentaires des citoyens et on les conserve», ajoute-t-il.

Si le contexte économique le permet, la Ville entend bien reconduire le contrat avec GDG Environnement pour le contrôle des insectes piqueurs l’an prochain. «On a conclu une entente qui permet de reporter le contrat dans un an.»