Grand-Mère aura son centre ambulatoire
SANTÉ. D’ici l’automne 2015, Grand-Mère possèdera un nouveau centre ambulatoire qui répondra davantage aux besoins d’aujourd’hui et s’apparentera au modèle de super-cliniques, souhaité par le gouvernement Couillard en rassemblant divers services connexes sous un même toit.
Ainsi, le futur centre ambulatoire regroupera une clinique médicale et une partie des activités de soins infirmiers, en plus d’y inclure des services d’inhalothérapie, de physiothérapie, de radiologie, ainsi qu’un centre de prélèvement (prises de sang).
À terme, on y ajoutera aussi certains services sociaux et services généraux en santé mentale, de façon à traiter plus de patients chaque jour. En attendant le déménagement effectif, le nouveau déploiement vers le centre ambulatoire prendra effet dans les locaux du centre d’hébergement.
«Nous sommes enthousiastes envers cette nouvelle façon d’offrir les soins et services. La clientèle appréciera assurément nos nouvelles modalités d’accès, notre accueil personnalisé, ainsi que l’environnement convivial que nous souhaitons y développer», indique Louise Rousseau, directrice de la santé physique du CSSS de l’Énergie.
Pour la population, le changement le plus tangible à court terme sera la mise en place d’une inscription téléphonique automatisée, histoire d’accéder à une consultation médicale le jour même. «Avant de se déplacer, les gens devront appeler pour s’inscrire».
Par cette méthode, le CSSS de l’Énergie souhaite favoriser une meilleure orientation de la clientèle vers les ressources disponibles sur le territoire. «À moyen terme, nous améliorerons les connaissances de la population à cet égard», mentionne Mme Rousseau sur l’objectif éducatif qui en découle. Le message téléphonique, lorsque la personne appellera pour s’inscrire, lui suggérera notamment qu’elle pourrait contacter le 811 au préalable pour s’assurer de la pertinence d’une consultation médicale.
Selon le Dr. Sébastien Cadorette, chef de la clinique médicale ces changements sont pour le mieux. «Nous souhaitons offrir une expérience hors du commun mettant en oeuvre des principes basés sur l’amélioration continue de la qualité», soutient-il. Il ajoute qu’il importe de penser aux patients.
«Finis les déplacements inutiles, finie l’attente sur place. La personne saura si elle sera vue avant de se déplacer et sur place, elle sera prise en charge rapidement par son infirmière. Une consultation à la clinique n’est jamais prévue d’avance; il faut donc minimiser l’impact d’un tel besoin sur la vie des gens et rendre l’expérience agréable. Toute la population y gagnera avec un tel fonctionnement!»
Le CSSS de l’Énergie a eu l’autorisation d’aller en appel d’offres pour déployer sa nouvelle structure. Pour le moment, impossible de savoir dans quelle braguette financière se chiffreront les investissements. La direction laisse toutefois entendre que certains critères comme une superficie d’au moins 1185 mètres carrés et des services connexes dans un rayon de deux kilomètres sont impératifs pour accueillir l’urgence.
La COOP-Santé et l’urgence réunies?
Déjà, le médecin et président du Groupe de médecine familiale de Grand-Mère René Larocque manifeste son intérêt à voir le futur centre ambulatoire s’établir dans les locaux de la COOP-Santé dans laquelle il pratique. Une question de logique selon lui. «En tant que médecin et membre du regroupement des médecins de famille, je vois un lien immédiat et un ajout à regrouper le service de clinique à la coopérative.»
Par exemple, Dr. Larocque indique que si le patient reçoit comme indication de son médecin à l’urgence d’aller en suivi, il montera ainsi à l’étage pour prendre rendez-vous à la coopérative. «Ça va éviter beaucoup de promeneurs», illustre-t-il.
Reste à savoir si le CSSS de l’Énergie retiendra cette proposition parmi les divers appels d’offres reçus. «Ce qui s’en vient c’est un appel d’offres publics. Tous les promoteurs de la région sont invités à soumettre leurs intentions par rapport à notre commande. Il n’y a aucune garantie de rien présentement», a souligné Martine Rioux.
À noter que la clinique médicale maintient ses heures d’ouverture, du lundi au samedi, 8 h par jour, ainsi que certains soirs. «Nous gardons notre présence médicale sur place», souligne Mme Rioux.
D’ici un mois, les appels d’offres seront finalisés et les intéressés pourront soumissionner pour recevoir le centre ambulatoire. Pour des informations additionnelles, rendez-vous sur le site web du CSSS de l’Énergie.