ICO Technologie en pleine croissance

AFFAIRES. Oeuvrant dans le domaine des technologies de l’information, ICO Technologie tire son épingle du jeu depuis ses débuts en 2001. Discret depuis son bureau du 2843, rue Beaudry-Leman à Shawinigan, Claude Bourassa s’anime lorsqu’il parle la firme qu’il a fondé et qui est en pleine ascension. Vrai que les affaires vont bien avec quelques 1500 clients, une percée enviable dans le marché et le projet d’ouvrir de nouveaux bureaux sous peu.

Chef de file en matière de gestion de sécurité civile et de plans d’urgence en sécurité incendie, l’entreprise basée à Shawinigan est en pleine expansion. En effet, dans la dernière année seulement, elle a intégré 15 nouvelles têtes à son équipe et les embauches continuent afin de répondre à la demande.

«En gros, on fabrique des progiciels pour les entreprises qu’on commercialise ensuite sur le marché», explique le président et directeur général Claude Bourrassa sur les mandats d’ICO Technologie qui se situent dans une braguette allant de 5000$ à 1,5M$ dans des secteurs aussi variés que les ministères, le milieu communautaire ou les entreprises de loisirs.

Plusieurs municipalités (Repentigny, Sherbrooke, Blainville) font partie des clients d’ICO Technologie en termes de plan d’urgence pour la sécurité incendie ou la possession de progiciel de gestion de temps. L’Agence spatiale Canadienne et les centrales d’appels 9-1-1 sont aussi du nombre. Depuis peu, la firme intègre également le marché des industries avec des noms comme Rio Tinto Alcan ou Domtar à son tableau de chasse.

«Les ressources humaines sont parmi nos forces. Je pense aussi que j’ai une équipe innovante et passionnée avec moi. Le fait d’avoir développé une plateforme pour les progiciels (Innova) permet aussi l’autonomie de nos clients et la pérennité de nos produits», mentionne M. Bourassa.

«On a des spécialisations, dont le domaine municipal, un secteur qui est très présent chez nous pour différentes solutions comme les conseils sans papier. Une centaine de villes au Québec l’utilise pour ses conseils de ville et on est aussi entré dans les commissions scolaires et les Centres de santé et de services sociaux pour les conseils d’administration», poursuit-il.

Le président estime que sa firme est ni plus ni moins rendue dans les ligues majeures. «Mon but est de maintenir notre niveau d’excellence et de pousser l’innovation. ICO souhaite élargir sa clientèle en intégrant de nouveaux marchés hors Québec comme au Nouveau-Brunswick, en Ontario ou au Connecticut. On travaille de ce fait présentement à un plan de commercialisation appuyé par le Comité de diversification économique.»

Shawinigan: une ville en mutation

Preuve que l’entreprise a le vent dans les voiles, elle recevait récemment deux prix dans le cadre du dernier Gala Distinction Desjardins, organisé par la Chambre de commerce et d’industrie de Shawinigan. À cette occasion, on a souligné son excellence en lui remettant le prix «Innovation et nouveaux marchés», ainsi que le «Prix Reconnaissance».

Les affaires vont si bien que le président songe à l’ouverture d’un deuxième bureau qui serait davantage rapproché de la métropole. «Il n’est pas exclu qu’on ouvre des bureaux à l’extérieur. On regarde pour un bureau, soit en banlieue de Québec ou de Montréal pour se rapprocher de notre clientèle là-bas», précise M. Bourassa à l’Hebdo.

Pour le «gars de la place» qui a étudié au Collège Shawinigan, avant de quitter vers la métropole à la direction des technologies de l’information pour Abitibi Consolidated (Resolu), ce succès, il est heureux de le vivre chez lui.

«Vous savez, je suis un gars d’ici. Quand j’ai quitté Montréal pour revenir dans le coin et démarrer mon entreprise, je me suis dit que je voulais le faire à Shawinigan.» L’idée c’était de débuter ainsi avec un marché régional, puis de fil en aiguille, ICO Technologie s’est aperçu qu’elle pourrait se démarquer avec ses produits.

«Vous savez, c’est possible pour les entreprises de se démarquer à Shawinigan. C’est une ville avec un bon positionnement entre Montréal et Québec. »

«La fermeture de la Belgo et de la Laurentide me touchent beaucoup parce que c’est mon ancien employeur. J’ai vu cette entreprise très prospère faire des fusions et des acquisitions à travers les années.»

M. Bourassa estime d’ailleurs que le future de la ville passe par diversification de ses créneaux économiques reposant sur des domaines de l’avenir comme les jeux vidéo, les technologies de l’information ou l’électronique. «Moi je pense que le virage que la Ville a pris dans les dernières années est très important. Oui, le recrutement est un défi, mais on sent un changement de mentalité auprès des gens de l’extérieur. Ils sont au fait de notre centre de l’entrepreneuriat, par exemple, et ils savent que les élus et partenaires sont là pour appuyer les entreprises.»

Enfin, malgré la croissance certaine de sa firme, le président mentionne qu’il faut continuer à bien gérer cette croissance. «Je dirais qu’on a beaucoup d’opportunités en ce moment et que notre défi sera de faire grandir l’entreprise par des embauches, mais aussi par des acquisitions stratégiques», conclut-il.

Un peu plus sur ICO Technologie

Domaine: Technologie de l’information

Clients: 1500

Produits commercialisés: 15

Nombre d’employés: 40

Embauches récentes: 15

Chiffre d’affaires: entre 3 et 5M$

Objectif: Percer le marché hors Québec