En route vers l’autonomie

PROJET. La clientèle en adaptation scolaire de l’école primaire St-Jacques de Shawinigan aura deux classes multisensorielles revampées à la prochaine rentrée scolaire grâce à la générosité du public, mais aussi d’organisations du milieu.

Spécialement conçues pour la clientèle en déficience intellectuelle et déficience profonde, ces deux classes multisensorielles seront remises au goût du jour au bénéfice de la trentaine de jeunes qui les fréquentent.

Dans le concret, on parle d’une «salle blanche» dédiée au développement des sens et des capacités motrices, ainsi que d’une «salle noire» vouée aux apprentissages et habiletés cognitives. Le coût du projet se chiffre à un peu plus de 14 400$.

«Quand un élève n’est plus disponible en classe, le but c’est de passer un 5 à 10 minutes dans une salle. Le jeune devient apaisé de ses émotions et de son stress, ensuite on est capable de le remettre au travail», explique Lise Lambert qui œuvre auprès des jeunes en déficience profonde.

L’éducatrice parle d’enfants de caractère naïf, mais dont l’émerveillement est sans limites. «Quand un lien de confiance est établi, on peut leur faire faire n’importe quoi! C’est facile ensuite de surpasser leur apprentissage. Ils embarquent dans tout ce qu’on leur propose», souligne-t-elle.

Pour Mme Lambert, des petites victoires comme de réussir à faire attacher son manteau ou ses souliers aux élèves sont autant de moments marquants. «On vise à leur faire développer une autonomie fonctionnelle.»

Déjà, avec le soutien financier de la Commission scolaire de l’Énergie (8000$), de campagnes de financement et d’un coup de pouce du Grand McDon 2015 (6105$), le projet enregistre un montant de 12 000$.

Le projet prendra vie l’an prochain

Il s’agit d’un vent d’optimisme pour Lise Lambert et sa collègue Patricia Lambert, aussi éducatrice à l’école St-Jacques, qui pilotent le dossier depuis deux ans.

«Les deux salles n’étaient pas utilisées à bon escient et le matériel était désuet», note Lise Lambert. «Par exemple, la salle noire se trouvait juste à côté de la bibliothèque, un lieu de silence. Ce n’est donc pas pratique quand vient le temps de développer des apprentissages et de dialoguer à avec les jeunes», poursuit-elle.

«Il faut savoir que le matériel de ces classes est assez coûteux, on parle de fibre optique, de lit d’eau ou de lampes LED: des outils qui dépassent tous le 1500$ l’unité», illustre l’éducatrice. D’ailleurs, le potentiel de ces classes serait évolutif et sans limites.

Avec la fin de l’année qui approche, Lise Lambert et Patricia Lambert ont bon espoir d’amasser la cagnotte nécessaire à l’exécution du projet. «On s’attend à obtenir la somme complète cette année, puis à débuter l’aménagement des classes l’an prochain», conclut Patricia Lambert.

À noter que l’école St-Jacques est l’école point de service pour la clientèle en adaptation scolaire du territoire de la Commission scolaire de l’Énergie. L’école comporte quatre groupes d’élèves totalisant une trentaine de jeunes.

Objectifs visés

Entrer en relation

Apprendre à décoder la personnalité de l’autre

Améliorer les comportements

Améliorer la qualité de vie

Offrir des activités variées et créatives

Aider la personne à se découvrir elle-même

Atteindre la personne à son niveau