L’urgence de Shawinigan-Sud doit couper des postes

RESTRUCTURATION. L’urgence du Centre hospitalier du Centre-de-la-Mauricie à Shawinigan-Sud doit couper 5000 heures, soit l’équivalent d’environ trois postes dans l’année.

Le Centre intégré universitaire en santé et services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec a confirmé être en discussion avec les équipes-terrain et la Fédération des infirmiers et infirmières du Québec.

«On est dans un plan d’optimisation pour différents secteurs dans des institutions de l’ensemble du territoire. Présentement, on en est à l’étape des discussions. On évalue les options, mais aucune décision n’a encore été prise», résume Anne-Sophie Brunelle, agente aux communications pour le CIUSSS Mauricie et Centre-du-Québec.

Le CIUSSS évalue certains secteurs qui nécessitent une révision afin de s’assurer que chaque étape d’un service offert a sa raison d’être, poursuit-elle.

Du côté de l’urgence de Shawinigan, la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs du CSSSÉ (CSN) catégorie 2 et 3 Marie-Josée Hamelin confirme qu’il est question d’une coupure de 5000 heures de travail.

«Cela représente 2,75 postes, donc près de trois postes. C’est que l’urgence de Shawinigan dépasse d’environ 20$ les coûts associés par usager à l’urgence en comparaison avec les autres urgences du Québec», explique-t-elle.

En gros, les façons de faire sont revues pour l’ensemble des professions de la santé afin de s’adapter aux nouvelles réalités du milieu. «On tiendra toujours en compte l’optimisation en regard de maintenir l’accessibilité et la qualité des soins pour nos usagers», souligne Mme Brunelle.

Les coupures dévoilées d’ici l’été

À savoir quels postes seront ciblés par ces coupures à venir, il est impossible d’avoir l’heure juste pour le moment. «Va-t-on couper un poste de préposé, un poste d’infirrmière auxiliaire, d’infirmière ou bien éliminer l’horaire de 12h pour aller récupérer des heures? On ne sait pas! Ce qu’on sait, c’est que le CIUSSS a 34M$ à aller chercher», poursuit la présidente.

Selon elle, il faudrait toutefois tenir compte de l’aspect socio-sanitaire attaché à la municipalité de Shawinigan. «On parle d’usagers venant d’un milieu où la pauvreté et le chômage sont très présents. Cela change le portrait à l’urgence, comparé à un milieu où on observe beaucoup de traumas, par exemple.»

 

Il faudra patienter jusqu’au printemps voire au début de l’été avant de constater les impacts de ce plan d’optimisation sur le réseau de la santé en région, précise l’employeur.