Un jardin bien secret

La cour était un endroit hostile rempli de sable. Elles en ont fait un terrain fertile permettant la culture. De la plage à la jungle comme elles le soulignent. Voilà le projet conjoint «Notre jardin secret» de La Séjournelle et du Centre de femmes de Shawinigan.

Depuis juin dernier, une douzaine de femmes pratique le jardinage collectif dans ce nouvel endroit. Beaucoup de travail a été requis pour la réalisation de cette idée née voilà deux ans et demi déjà, affirme Denise Tremblay de La Séjournelle.

Mais qu’est-ce qui différencie le jardinage collectif du jardinage communautaire? C’est tout d’abord un espace partagé non individuellement divisé. «Tout le travail et la récolte se feront collectivement», explique Danielle Fortier, horticultrice et animatrice communautaire embauchée comme coordonnatrice du jardin.

Ici se trouve les légumes, par là se trouve les fines herbes, de l’autre côté les arbres fruitiers avec les fleurs comestibles et médicinales. Bientôt le garage sera aménagé pour devenir un atelier; un espace de rencontre. Un jardin d’eau occupera un autre coin et une serre viendra compléter le tout. Pour une meilleure accessibilité, la majorité des plantations est faite dans des bacs de briques, ce qui facilite la participation d’un plus grand nombre de personnes tout en étant accessible aux enfants.

«Participer à ce projet, c’est travailler à embellir la vie de chacune, souligne une participante, Colette St-Ours. Nous l’avons fait dans la joie en respectant les forces de toutes. Rien n’est imposé, nous travaillons sur ce qui nous convient et l’entraide a été notre réussite», confie-t-elle.

Le projet a vu le jour grâce à l’implication de nombreux bénévoles et commanditaires. La Fondation Bon départ de Canadian Tire a fourni une aide de 20 000$ et le propriétaire du Canadian Tire, une aide d’environ 3000$. «L’implication de M. Gagné et de la Fondation ont grandement facilité l’implication bénévole pour la construction des infrastructures et l’aménagement du jardin, l’achat des semences, plants, arbres fruitiers, les outils et les ustensiles de mise en conserve. C’est vraiment un bon départ pour cette première étape», précisent les responsables. La valeur totale du projet est estimée à 50 000$.