L’immortel troubadour à la pointe à Comeau

CHRONIQUE. Par la magie vocale du chansonnier-interprète Jean Paquin, éminent spécialiste de la chanson à texte, un hommage posthume sera rendu à l’homme multidimensionnel Félix Leclerc dans un concert intimiste qui sera rien de moins qu’un concert d’éloges à l’égard de ce grand québécois qui fut nommé le 7 janvier 2014 «PERSONNAGE HISTORIQUE» par le ministre de la culture et des communications du Québec au même titre que Samuel de Champlain, Louis Cyr, René Lévesque.

C’est au Centre Récréatif de Pointe à Comeau, samedi, le 2 août 2014, à compter de 20 heures que 60 invités auront le privilège d’y assister sous la présidence d’honneur de Reynald Roberge, le poète oublié et instigateur de la boite à chanson L’Échanson, premier centre culturel à Shawinigan. Cette journée mémorable coïncide avec le jour de l’anniversaire de naissance de l’immortel troubadour Félix Leclerc, natif de La Tuque.

Félix Leclerc, ambassadeur de la culture québécoise

Nous croyons connaître ce grand homme. Félix est un bûcheron un homme d’agriculture, un homme de sagesse et de réflexion, un homme pour qui l’art et la politique sont inséparables. Félix fut animateur de radio, homme de théâtre, écrivain, conteur, poète, chansonnier, auteur-compositeur-interprète. Son héritage culturel est imposant avec ses 150 chansons, ses contes, ses fables, ses romans, ses maximes, ses pièces de théâtre, ses films documentaires à l’ONF, avec ses disques sans omettre de prestigieux prix d’honneur au mérite dont un doctorat honorifique de l’Université du Québec en 1982.

Félix, c’est la voie du silence, la voix de la nature, la belle voix radiophonique et surtout la voix d’un peuple. Pour Félix, le silence n’est ni l’ennui, ni le désespoir, ni l’isolement mais plutôt la force vitale de découvrir, de se connaître pour créer, pour protéger et garantir la langue française essentielle à la proclamation de l’identité distincte du Québec. Félix n’avait pas de mal à vivre avec lui-même encore moins avec ses convictions. À mes yeux, sa chanson intitulée Contumace demeure un chef d’œuvre poétique et philosophique percutant pour proclamer l’hymne patriotique de la liberté, de l’autonomie et de l’indépendance de l’individu, somme toute, de la souveraineté de l’être qui mène irréfutablement à la souveraineté d’une nation, à la souveraineté populaire d’un peuple.

À la crise d’octobre de 1970, Félix composera la chanson L’Alouette en colère. Il affirmera que: «L’indépendance, c’est comme un pont : avant, personne n’en veut, après, tout le monde le prend». Au Québec comme en Europe francophone et jusqu’à sa mort le 8 août 1988 à 74 ans, Félix proclamera sa fierté de se vivre dans un si beau pays, le Québec. Quel ambassadeur de nos valeurs profondes, de notre patrimoine culturel!

Jean Paquin, créateur d’émotions

Il faut entendre chanter Jean Paquin qui célèbre l’âme québécoise à travers son répertoire de chansons à texte aussi varié que bien documenté. Jean est détenteur d’un baccalauréat en français et en littérature québécoise. Il possède un certificat de l’École normale supérieure en théâtre, en création de personnage et en mise en scène. De 1999 à 2002, il a suivi de multiples cours de chant classique et de pose de la voix.

Jean a su mettre ses connaissances, ses compétences et ses talents vocaux et scéniques au profit de multiples boites à chansons dont l’Échanson, le Vieux Bac, la Vailloche, le Chicot, le Capricorne et la Maison de la Culture Francis-Buisson. Il commente et chante les œuvres de Félix, de Vigneault, de Léveillée, de Lévesque, Dubois et Barbara. Il est aussi à l’aise avec les répertoires de Brassens, Ferrat, Brel, Lama, Sardou, Moustaki et Aznavour. Cet homme de culture et de courtoisie est le chansonnier tout indiqué pour rendre hommage à son idole Félix Leclerc. Jean maîtrise parfaitement bien les trésors musicaux des boites à chansons de jadis.