Frédéric Dion vise l’Antarctique

AVENTURE. L’aventurier Frédéric Dion se lance un nouveau défi et pas des moindres: rallier en solitaire le centre de l’Antarctique à skis au début du mois de novembre.

Seulement deux expéditions ont déjà réussi cet exploit de 1850 km, mais jamais en solitaire.

L’Antarctique est le continent le plus froid, le plus désertique et le plus venteux de la planète. C’est d’ailleurs à l’aide des vents et de cerfs-volants de traction que Frédéric parcourra à ski son périple.

«Ça faisait plusieurs mois que je me préparais pour faire la fameuse traversée du Québec en ski, mais je la retardais toujours parce que ce n’était pas le bon moment. J’ai continué à m’entraîner très fort et je me suis rendu compte que j’étais prêt pour quelque chose de plus gros. L’Antarctique, c’est le continent d’aventures. Je n’osais pas trop parler de ce projet, mais quand j’en ai glissé un mot à ma conjointe, elle m’a dit que je devrais tenter le coup pour l’aventure en Antarctique», raconte Frédéric Dion.

«D’avoir son autorisation pour faire ce défi, c’est quelque chose, mais d’avoir son appui en plus, ça fait toute la différence. C’est un don de soi qu’elle fait et c’est le plus beau cadeau que tu peux faire à une personne que tu aimes», ajoute-t-il.

Le défi ne sera pas de tout repos, surtout que l’aventurier et conférencier de Notre-Dame-du-Mont-Carmel devra faire face à des températures avoisinant les -45°C et des bourrasques de vent pouvant atteindre 150 km/h. Le froid représente le plus grand risque, avec les crevasses et l’isolement.

Seul pendant 65 jours, l’aventurier pourra envoyer des images et communiquer avec les médias via téléphone satellite.

150 000$

L’aventure coûte 150 000 $. Frédéric espère entre autres amasser cette somme en donnant des conférences avant et après l’expédition à Montréal, Sherbrooke, Québec et Trois-Rivières.

Il compte également trouver des commanditaires et des donateurs privés.

«Le plus dispendieux, c’est les déplacements en avion et le support. C’est que tu ne peux pas aller en Antarctique sans permis et pour obtenir un permis, il faut qu’une entreprise s’engage à pouvoir venir me chercher en avion en cas de problème. Les entreprises peuvent charger des dizaines de milliers de dollars. J’ai calculé que dans le pire des cas, si un avion doit venir me chercher dans le coin le plus reculé de l’Antarctique, il m’en coûterait 210 000$! Évidemment, je me prépare pour éviter que ça ne se produise», explique Frédéric Dion.

«Je veux minimiser les possibilités de risque. Je suis père de famille. Je veux que ce soit une belle aventure, mais je ne veux pas y laisser ma peau», conclut-il.

Les personnes intéressées à appuyer Frédéric dans son aventure peuvent se rendre au www.fredericdion.com.