10 jours de survie et 430 km dans le corps

AVENTURE. L’aventure de survie volontaire menée par Frédéric Dion dans le Grand Nord canadien aura duré 10 jours.

Celui qui a été abandonné en forêt par un hélicoptère dans les environs de Ross River, au Yukon, le 18 août dernier, a retrouvé son chemin vers la civilisation le 28 août sans aide technologique et ce, après avoir assuré sa survie avec les moyens du bord. Il avait avec lui un minimum d’équipement et aucune nourriture.

Durant son périple, il a d’ailleurs dû avaler des fourmis et un porc-épic, combattre de forts vents, affronter des pluies torrentielles et, pour conclure, naviguer dans un packraft troué, puis réparé à qui mieux mieux.

Heureusement, la chance a aussi été du côté de l’aventurier de Notre-Dame-du-Mont-Carmel: il a croisé au milieu de son périple une pourvoirie qui lui a offert gîte et couvert, ainsi que des gardes forestiers, qui lui ont donné un sandwich.

Après avoir parcouru 430 kilomètres vers l’est depuis son point de largage, il a finalement atteint la ville de Tulita, dans les Territoires du Nord-Ouest. Au moment d’écrire ces lignes, il était en attente d’un vol d’avion pour revenir au Québec.

L’aventurier, père de deux enfants, confie dans son plus récent billet publié sur son blogue (http://blogue.fredericdion.com) que cette aventure lui a fait prendre conscience de bien des choses.

«À tous ceux qui m’ont conseillé de ne pas faire cette aventure en clamant haut et fort que j’allais mourir, eh bien, oui, vous avez raison, un jour je vais mourir. Mais contrairement à plusieurs, avant de manger les pissenlits par la racine, je vais vivre (…). Je vais vivre chaque seconde de ma vie, intensément, comme un cadeau précieux et n’en gaspiller aucun moment, pas une demi-seconde. Je vais vivre (…) comme si c’était la dernière journée (…). Et si un jour j’échoue, eh bien, j’échouerai! J’échouerai publiquement ou en secret, avec des lecteurs ou dans l’indifférence, cela n’a pas d’importance. Parce que l’aventure, ce n’est pas le Yukon, l’Antarctique ou l’Everest. L’aventure, c’est la vie!»

Il y va même d’un conseil: «Ne bradez pas votre existence au quotidien et à la routine, nos vies sont trop précieuses. Osez l’aventure!»

Rappelons que le défi que s’est lancé Frédéric Dion sert d’abord et avant tout à amasser des fonds pour l’organisme Opération Enfants Soleil, organisme pour lequel il s’implique depuis 2009. À ce jour, il a amassé plus de 25 000$ pour cette cause. Dans le cadre de cette expédition, l’aventurier espère accumuler 5000$ pour les enfants malades.