Liliane Pellerin chantera à la maison

MUSIQUE. La Grand-Méroise Liliane Pellerin sera de passage dans sa Mauricie natale à la fin juillet pour clore sa série de concerts estivals. L’artiste propose une incursion dans son univers musical, là où les mots servent autant à amuser qu’à se dévoiler.

«Je pose ma bouche sur le porte-voix pour crier ma joie à personne d’autre qu’à moi», écrit l’artiste dans sa pièce Porte-voix. Auteure-compositeure et interprète singulière et percutante, Liliane Pellerin a sa Grand-Mère natale tatouée sur le cœur.

«Je suis à Montréal en ce moment, mais encore en période d’adaptation. J’aime cette ville pour son effervescence et la possibilité de baigner dans la culture, mais rien ne vaut l’odeur de la nature chez moi», confie-t-elle, candide.

Avec une tournée de spectacles tout juste entamée qui la mènera du Bas-du-Fleuve en Gaspésie, puis en Mauricie, la femme de 28 ans dit faire «les choses à l’envers». «On tourne, on vend, puis ensuite on conserve le meilleur des spectacles pour sortir un EP à l’automne», explique-t-elle sur sa démarche qu’elle partage avec ses complices Anaïs Constantin au violoncelle et Jean-François Malo à la guitare

C’est l’instinct qui semble guider cette intervenante en travail social dans tous les pans de sa vie. Voix franche et mûre, les mélodies de Pellerin s’appuient sur une instrumentalisation riche. Un résultat qui surprend par son authenticité et son aplomb.

En quête de s’exprimer

Quels aspects ou enjeux nourrissent son travail de création? «Je suis une curieuse de l’humain et de sa psychologie. Je pense démontrer de l’empathie envers les autres et j’aime prendre mon temps», raconte Liliane Pellerin qui œuvre au sein de l’organisme Point de rue à Trois-Rivières.

Si ses relations de travail la mènent à être en contact avec diverses réalités, ce sont les réactions que cela suscite chez elle qui font jaillir l’inspiration. «L’intervention et la musique sont mes deux passions. Je pense avoir réussi à les faire cohabiter: j’utilise d’ailleurs la musique dans mon travail. Même que l’intervention m’a poussé à aller de l’avant dans ma propre carrière, par souci d’intégrité envers le message que j’envoie aux autres.»

Jouant avec les mots avec aisance et un plaisir évident, la chanteuse dit se nourrir du conscient, mais surtout de l’inconscient pour exprimer sa pensée. «J’écris et parfois je comprends ensuite. Il n’est pas rare que j’utilise mes rêves pour illustrer un sujet. Le chemin m’importe autant que le message, mais il doit y avoir un message. Parfois encore faut-il le déterrer…»

Liliane Pellerin sera en prestation gratuite le 20 juillet du côté de la Place des canotiers de Shawinigan à 14h, ainsi que le 24 juillet à l’Église de Saint-Tite sur le coup de 20h.