Les Beaux-Parlants présente La Nuit des P’tits couteaux

THÉÂTRE. Fascination et surprise attendent le public pour la production annuelle de la troupe Les Beaux-Parlants au Centre des Arts de Shawinigan les 4, 5 et 6 mai prochain à 19h30. Cette fois, le propos se penchera sur le phénomène des cures de croissances personnelles avec le drame «La Nuit des P’tits couteaux», écrit par Suzanne Aubry.

La metteure en scène Lucie Trudeau avait déjà retenu cette pièce, il y a un petit moment lors de son passage à l’Association des écrivains dramatiques. «Cette année, je trouvais que la troupe était assez mature pour la jouer. C’est tout un drame, on se demande où ça peut aller. On y voit défiler une dizaine de personnages et chacun a son masque», mentionne-t-elle, sur ce scénario riche en émotions.

On propose d’entrer dans le monde des «retraites» de croissance personnelle. Ce phénomène bien populaire dans les années 1980 n’a pas toujours été régi par un cadre établi comme aujourd’hui, souligne la femme.

Ainsi, Pierre et Mariette Longpré sont les animateurs de «Renaissance», une entreprise qui tente d’offrir une «deuxième vie» aux participants l’espace d’une fin de semaine de thérapie intensive, alors que chacun lutte avec son propre démon.

Toutefois, les méthodes pour le moins discutables du couple de «thérapeutes» déclencheront certains questionnements, remises en question, menant parfois à la tragédie.

«Le titre fait référence à La nuit des longs couteaux, un fait historique qui ressemble à une purge. Dans notre histoire, le couple tente de casser par divers moyens drastiques les habitudes des participants», précise Michèle Lafontaine, comédienne.

On y verra, entre autres, Pauline (Hélène Gélinas) qui souffre d’une timidité maladive, Jeannine (Michèle Lafontaine), la femme au foyer et grande naïve qui tente de sortir son couple de la dérive, ou encore Raymonde (Carole Bouffard), la sbire du couple d’animateurs, qui tente de donner bonne conscience à sa soumission aveugle.

«Je pense que la pièce démontre bien jusqu’où on peut aller lorsqu’on tente de sortir de sa souffrance!», lance Hélène Gélinas, comédienne. «Je prétends que le public sera à la fois surpris et fasciné. Certains se reconnaîtront peut-être au sein des personnages», ajoute la metteure en scène.

Une résidence au Centre des Arts

La Troupe Les Beaux-Parlants a appris qu’elle obtenait cette année sa résidence au sein du Centre des Arts. C’est donc dire que les comédiens et le personnel de la troupe profitent d’un meilleur soutien aux communications et d’une plus grande flexibilité pour les répétitions sur scène, entre autres. Une bonne nouvelle pour la Troupe qui célèbre ses cinq ans d’existence.

Pour se procurer des billets ou obtenir des renseignements supplémentaires, il est possible de le faire à l’adresse suivante: info@lesbeauxparlants.ca ou à la billetterie du Centre des Arts de Shawinigan.