Bilan de l’incendie majeur au centre-ville de Shawinigan

FAITS DIVERS. Un important incendie s’est déclaré peu après 14h, jeudi, dans un immeuble à logements au centre-ville de Shawinigan, sur la 1e rue de la Pointe. Quarante-cinq pompiers ont été appelés à combattre les flammes qui ont embrasé trois bâtiments.

À VOIR:

Reportage photos de l’incendie

En vidéo: Premier bilan du directeur du service incendie

L’aide aux sinistrés s’organise

Les 12 logements qui ont pris feu étaient tous habités, dont plusieurs hébergeaient également des animaux. Une douzaine de ménages se retrouvent donc à la rue, mais, heureusement, personne n’a été blessé.

Les services incendie de Saint-Boniface et Vallée-du-Saint-Maurice ont été appelés en support après que les pompiers de Shawinigan aient sonné l’alarme générale.

«Quand on est arrivé, le feu faisait rage sur trois étages, indique le directeur du Service de sécurité incendie de la Ville de Shawinigan François Lelièvre. On est tout de suite tombé en « défensif ». Le feu s’est propagé rapidement aux autres bâtisses. En cinq minutes, on est passé d’une alarme simple à une alarme générale. On a fait une croix sur les trois bâtisses en feu. On a confiné 25 à 30 logements et on en a évacué trois ou quatre en raison de la fumée.»

Le feu aurait pris naissance à l’arrière d’un des édifices, possiblement dans un garage mécanique. Ce sont les occupants d’un logement qui ont alerté les autorités.

Un large périmètre de sécurité a été érigé de l’avenue des Cèdres à la rue Mercier afin de permettre aux pompiers de bien faire leur travail et de le faire en toute sécurité. Celui-ci a été réduit en début de soirée.

Par ailleurs, plusieurs voitures étaient stationnées près du lieu de l’incendie. Elles ont été très endommagées par la chaleur et les débris.

Consternation chez les sinistrés et les évacués

Les personnes évacuées ainsi que les sinistrés ont assisté à la scène, impuissants. Certains, comme Steven Tétreault et Christian Charron, voient leur chez-eux partir en fumée.

«J’étais au travail quand on m’a appelé pour me dire que ça brûlait. Ça a commencé deux blocs à côté de chez nous et, là, c’est rendu chez nous. Ça fait chier. Je perds tout, laisse tomber M. Tétreault, abattu. C’est la fête de mon gars dans cinq jours. Il va avoir trois ans. Tous ses cadeaux sont partis. Je suis assuré, mais je perds tout. Je perds les souvenirs. Je vois les flammes et il n’y a pas grand-chose à dire.»

«J’étais parti à l’épicerie, raconte pour sa part Christian Charron, un occupant de l’immeuble situé au coin. Je voyais du feu de la rue Saint-Marc. J’arrive ici et je vois que c’est chez nous [qui brûle]. C’est un choc. Je ne sais pas comment réagir. Ça fait mal de voir ça. J’ai tout perdu. C’est plate.»

La Croix-Rouge canadienne apporte son aide

Après évaluation des besoins, une quinzaine de sinistrés ont été pris en charge par la Croix-Rouge canadienne. Ceux-ci se voient ainsi offrir un hébergement pour trois jours dans un hôtel de la région, une aide alimentaire est des bons échangeables dans des commerces pour l’achat de vêtements.

Des bâtiments centenaires

«C’est un vieux bâtiment, probablement isolé à la ripe avec une structure de bois», expliquait François Lelièvre lors de son point de presse.

Selon Appartenance Mauricie, les édifices situés dans le secteur Pointe à Bernard ont accueilli les premiers travailleurs et leurs familles aux alentours de 1900. La disposition des bâtiments suit le plan de la ville qui a été commandé par Shawinigan Water & Power à cette même période. Difficile toutefois de dire si les bâtiments spécifiques qui ont pris feu datent de cette époque.

Avec les informations recueillies par Patrick Vaillancourt, Marie-Eve Veillette et Myriam Lortie. Mise à jour 18h30.