Sentence de 90 jours de prison pour Marc Bergeron

JUSTICE. L’ingénieur forestier de Sainte-Thècle, Marc Bergeron, devra passer 90 jours derrière les barreaux de façon discontinue, lui qui est coupable d’exploitation sexuelle sur une mineure.

La décision a été rendue jeudi matin au palais de justice de Shawinigan par le juge David Bouchard. Notons qu’une ordonnance de non-publication a été demandée par le juge afin qu’il n’y ait pas d’éléments afin d’identifier la victime et son entourage.

La peine de 90 jours d’emprisonnement de Marc Bergeron devra être purgée de façon discontinue (les fins de semaine), à partir du 2 juillet prochain. Des conditions de ne pas troubler la paix, de s’abstenir de communiquer avec la victime, de poursuive des rencontres thérapeutiques ont été demandées. De plus, Bergeron devra se soumettre à une prise d’ADN, et son nom sera sur le registre des délinquants sexuels pour une période de 20 ans.

Le juge Bouchard a pris sa décision en individualisant la sentence selon les circonstances et les répercussions. «Une peine d’emprisonnement est déjà un élément dénonciateur. L’accusé s’est mobilisé pour une prise de conscience. Son témoignage m’est apparu véridique et il ne voulait pas tromper le tribunal. Il est important de considérer sa réinsertion sociale. Il est codirecteur d’une usine, et la famille immédiate a été éprouvée. Une longue peine d’emprisonnement ne réglerait rien», a mentionné le juge David Bouchard.

Lors des représentations sur sentence qui ont eu lieu le 16 mars dernier, la procureure de la Couronne, Me Catherine Vincent, avait suggéré au juge une peine de deux ans moins un jour, tandis que l’avocat de la défense, Me Maurice Biron, avait plutôt suggéré d’une peine d’emprisonnement de 45 à 90, purgée de façon discontinue.

La mère de la victime était déçue de la sentence prononcée. «Je ne suis pas contente, surtout de voir que la peine sera purgée de façon discontinue. La loi n’est pas assez sévère. On dirait qu’on protège plus l’accusé que la victime.»

Rappelons que l’homme de 42 ans a reconnu sa culpabilité en octobre 2015 sur le chef d’exploitation sexuelle sur une mineure. Il avait admis avoir incité une adolescente de 16 ans faisant partie de son entourage alors qu’il se trouvait en situation de confiance avec elle. Les relations sexuelles complètes se sont produites sur une période d’environ un an, de décembre 2008 à septembre 2009. La victime était alors âgée de 16 ans, et Marc Bergeron en avait 36. La victime a avoué être amoureuse et avoir consenti à des relations sexuelles. Bergeron a aussi fait part de son amour à l’époque pour l’adolescente.