Le ministre fédéral des transports Denis Lebel doit démissionner

Des raisons militant en faveur de la démission de Denis Lebel à titre de ministre fédéral des Transports, il y en a plusieurs.

D’abord la fausse déclaration du ministre à l’effet que les locomotives au centre de l’enquête avaient été inspectées alors que la responsable de la sécurité ferroviaire à Transports Canada affirmait le contraire.

Cette déclaration précipitée du ministre Lebel n’avait alors comme seul objectif (toujours la récupération politique malgré la tragédie) de démontrer le leadership de son gouvernement en matière de sécurité alors que la réalité est fort différente. Laissons parler les faits !

Comment expliquer que le ministère des Transports dont le ministre Lebel a la responsabilité ait relâché les règles en autorisant l’entreprise MMA de réduire ses équipages alors que cette entreprise reconnue « broche à foin » n’entretenait même pas ses rails.

Que dire maintenant de la négligence, du laxisme ou du refus du ministère fédéral des Transports de suivre les recommandations sur le Transport des matières dangereuses formulées en 2011 par la Commission fédérale de l’environnement ?

Que dire également de la constatation faite en 2007 par le Comité consultatif examinant la Loi sur la sécurité ferroviaire déplorant le fait que la règle sur la prévention et la lutte contre les incendies n’était « ni efficace ni appliquée ». Le comité recommandait notamment d’installer dans chaque train un enregistreur de conversation pour faire toute la lumière en cas d’accident et d’ajouter à la loi un « devoir général d’entretien d’une installation ferroviaire ». Des recommandations qui ont été tablettées !

Comment expliquer le fait que l’épaisseur des wagons transportant des matières dangereuses ait une épaisseur de moins d’un pouce ?

Le rôle du ministre fédéral des Transports Denis Lebel étant de représenter l’intérêt public n’est-il pas raisonnable d’exiger de son titulaire d’adopter toutes les mesures nécessaires afin d’assurer la sécurité des citoyens ! Et comment ?

En adoptant toutes les mesures de précaution recommandées qui, si elles s’étaient matérialisées, auraient pu éviter des catastrophes comme cette tragédie au Lac-Mégantic.

Pour toutes ces négligences, ce laxisme et cet aveuglement volontaire, le ministre fédéral des Transports Denis Lebel qui a refusé de placer le citoyen au cœur de ses préoccupations et qui a perdu toute crédibilité, doit démissionner.

Quant au Bureau de la sécurité des Transports (BST) qui a la mauvaise habitude d’utiliser des délais excessifs, dépassant souvent une année, avant de rendre son rapport, il aurait intérêt à faire diligence afin d’apporter toute la lumière sur la tragédie du Lac-Mégantic.

Claude Gélinas

Shawinigan