Près d’1M$ pour la recherche au collégial

C’est un montant total de 994 286$ qui a été alloués au Collège Shawinigan et au Cégep de Trois-Rivières pour des équipements de recherche de pointe en technologie. Les deux établissements se sont démarqués lors d’un concours pour l’attribution de financement à la recherche par la qualité de leur projet. L’équipement promis sera disponible aux deux endroits d’ici 12 mois.

Pour l’occasion, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, Pierre Duchesne, le ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs et ministre responsable de la région de la Mauricie, Yves-François Blanchet, et le député de Saint-Maurice, Luc Trudel, sont venu faire l’annonce des projets retenus dans le cadre d’une enveloppe de 4 434 179$ annoncés en avril dernier pour divers établissements collégiaux au Québec.

Ces montants ont été distribués dans le cadre du concours du Fonds collège-industrie pour l’innovation (FCII) pour la qualité des projets reçus. Le gouvernement du Québec contribue financièrement à hauteur de 480 200 $ et de 514 086 $ pour la réalisation de ces projets, qui représentent des investissements totaux de 1 203 000 $ et de 1 285 215 $.

Favoriser la synergie entre recherche & affaires

«Ces investissements permettent aux étudiants de la Mauricie d’avoir accès à des infrastructures de qualité tout en favorisant l’enseignement supérieur. Soutenir l’excellence de la recherche et de l’innovation est important pour notre gouvernement.»

«Les infrastructures de recherche, mises à la disposition des collèges et des groupes de chercheurs qui y travaillent, permettent d’acquérir un savoir-faire, notamment en recherche appliquée et en développement technologique. Les collèges peuvent ainsi contribuer, avec leurs partenaires, à faire du Québec une société du savoir parmi les plus brillantes», a indiqué le ministre Duchesne.

Le projet présenté par le Cégep de Trois-Rivières

Le Centre d’innovation des produits cellulosiques (Innofibre), centre collégial de transfert de technologie du Cégep de Trois-Rivières, se dotera d’une infrastructure de moulage et de thermoformage de pâte de toutes sortes. Cette infrastructure permettra de développer davantage de produits à forte valeur ajoutée et des services innovants dans les domaines de la pâte moulée et thermoformée.

Le domaine des produits de pâte moulée est peu exploité au Québec et présente un grand potentiel de croissance pour l’industrie forestière. Avec l’ajout de cet équipement, le Centre d’innovation des produits cellulosiques disposera ainsi d’une usine pilote unique au Canada permettant de reproduire les procédés industriels. Les nouvelles installations seront, sans contredit adaptées pour aider l’industrie à revitaliser et à diversifier son secteur d’activité économique, entre autres, par le développement de nouveaux produits.

Diversité économique & création d’emplois

«La prospérité repose de plus en plus sur sa capacité à innover. C’est vrai pour le Québec mais aussi pour toutes les régions. Les collèges doivent avoir à leur disposition les ressources et les outils nécessaires afin de recentrer leurs priorités, approfondir leurs connaissances et générer de nouvelles idées. Je suis fier de voir que c’est le cas au Cégep de Trois-Rivières», a mentionné le ministre Blanchet

«L’acquisition d’un système de pâte thermomoulée représente un complément essentiel aux installations d’Innofibre. Ce domaine en pleine expansion permettra de diversifier certaines productions papetières en plus d’offrir une solution privilégiée pour la valorisation des matières fibreuses résiduelles de toutes sortes.»

Le ministre Duchesne en a aussi profité pour souligner la persévérance du député Trudel à mener les projets à terme et à favoriser «le passage à l’action». «Je souhaite saluer l’ardeur, le talent et les efforts des divers acteurs autour des projets retenus. Ce financement servira sans nul doute à rendre concret le partenariat entre le domaine de la recherche et des affaires qui doivent continuer à agir en synergie», a précisé M. Duchesne sur la qualité de la recherche qui se fait dans les établissements collégiaux.

«Cet ajout s’inscrit dans le plan stratégique d’Innofibre qui vise à répondre aux entreprises recherchant des ingrédients biosourcés pour leurs produits ou leurs emballages», a ajouté Mario Parenteau, directeur d’Innofibre. Il estime ainsi pouvoir consolider et créer des emplois dans ce secteur, notamment dans les organismes communautaires reliés à l’exécution du projet.

Le projet présenté par le Collège Shawinigan

Le projet porte sur le développement du laboratoire des technologies et de l’environnement, dans les créneaux de l’électrochimie et de la filtration des gaz. Les équipements de pointe acquis seront installés au Centre national en électrochimie et en technologies environnementales (CNETE) du Collège Shawinigan. Avec ce projet, le CNETE vise l’acquisition d’un banc d’essai de membranes d’électrodialyse d’échelle préindustrielle et d’un banc d’essai de membranes d’échelle pilote pour la filtration des gaz.

Le banc d’essai d’électrodialyse permettra de tester la technologie à plus petite échelle. Ceci permettra aux partenaires tels que Northex Environnement, Produits chimiques Magnus et BioAmber d’obtenir l’information technique requise pour garantir la réussite du transfert de la technologie du stade laboratoire vers l’industrie.

Le banc d’essai d’échelle laboratoire pour la filtration des gaz par membranes permettra de développer les techniques, les technologies et les applications qui offriront de nouvelles avenues peu coûteuses pour le traitement des émissions gazeuses et la purification des biogaz. Les entreprises Terix Envirogaz, Biothermica et OCO Technologies sont associées à ce projet.

«Comme certains le savent, je suis une passionnée de vélo et ce financement permet d’augmenter notre vitesse de croisière en recherche de façon significative. Pour les habitués, c’est un peu comme la frénésie de descendre la côte du Belvédère au Parc National », a imagé la directrice générale du CNETE Nancy Déziel.

L’expertise du CNETE permet d’accompagner les entreprises dans le développement d’innovations pour la valorisation des déchets ou des résidus des procédés industriels, ou encore le traitement et la réduction des émissions et polluants industriels de toutes natures.

Demeurer un chef de file

«Ces travaux sont en lien direct avec le développement durable et permettre de vous dire que les mandats que je m’étais fixés en prenant la barre du centre, que ce soit en développement des techniques ou en compétitivité ont tous été atteints. Le chiffre d’affaires a même triplé!», a renchéri la directrice générale.

«Cette importante subvention permettra au Centre collégial de transfert de technologie d’acheter des équipements de pointe et d’étendre son offre de services. Le CNETE connait une fulgurante phase de croissance, grâce en particulier au fort dynamisme de l’équipe de recherche et de la directrice, Mme Nancy Déziel. Aujourd’hui, mon gouvernement reconnait ce travail par ce premier geste», a mentionné le député Trudel.

À noter que les contributions de 480 200 $ et de 514 086 $ font partie de la somme globale de 4 434 179 $ dont le versement a été annoncé le 16 avril dernier par le ministre Duchesne pour l’acquisition d’équipements dans des collèges et des centres collégiaux de transfert de technologie. Les projets ont été retenus dans le cadre du concours du FCII 2012.

Les projets retenus sont cofinancés en parts égales par le gouvernement du Québec et la Fondation canadienne pour l’innovation. À cela s’ajoute une participation financière de 20 % de la part des établissements ou partenaires privés.