Guillaume Bertrand, dans les pas de Marc-André Bédard

À 19 ans, le biathlète Guillaume Bertrand n’a qu’un seul objectif en tête: participer aux Jeux Olympiques de 2018. Il reste cependant plusieurs étapes à franchir pour l’ancien de l’école secondaire Val-Mauricie, qui s’entraîne six jours par semaine à Valcartier, en compagnie de l’élite de la province comme Jean-Philippe LeGuellec et Marc-André Bédard.

Originaire de Saint-Barnabé, Guillaume Bertrand avait 13 ans lorsqu’il a été initié à la discipline du biathlon. Alliant le ski de fond et le tir à la carabine, l’ancien scout s’est dirigé dans les cadets de l’aviation à Shawinigan, où il a découvert ce nouveau sport. «Je souhaitais m’initier aux cours de pilotage et c’est la raison pour laquelle je suis entré dans les cadets, mouvement que je ne connaissais pas vraiment. Lorsqu’on m’a présenté le biathlon, j’étais attiré par le tir, mais un peu moins par le ski de fond, mais à force d’en faire, je découvert que j’étais meilleur que je pensais et j’y ai pris goût», raconte le jeune homme.

Guillaume passera quatre ans dans les cadets à pratiquer le sport qui deviendra pour lui une véritable passion à 16 ans. Il participe à des compétitions régionales et provinciales avec l’escadron 14 Shawinigan avant d’être invité pour un total de sept compétitions en 2007-08. Il obtient en autre la 10e place au Championnat national des cadets de Valcartier en poursuite, en plus de décrocher la 12e position à la Coupe Noram, réunissant les meilleurs biathlètes en Amérique du Nord. Grâce à ces bonnes performances, il est nommé ambassadeur sportif de l’école Val-Mauricie, en plus d’être nominé pour la médaille du gouverneur général du Canada pour ses résultats en classe.

Cap sur Sherbrooke

À sa sortie du secondaire, Guillaume Bertrand décide de poursuivre ses études au cégep de Sherbrooke en sciences nature, ce qui lui permettra de continuer à se perfectionner en biathlon sous la supervision des entraîneurs d’Équipe Québec. «J’ai pris cette décision puisqu’il n’y avait pas de club en Mauricie. À Sherbrooke, je faisais deux heures de ski par jour à La Patrie, situé à 50 minutes en voiture». Lorsqu’il n’a pas de compétition la fin de semaine, il revient diriger l’escadron de Shawinigan, où il agit à titre de cadet-commandant comme adjudant deuxième classe.

Grâce à de bons résultats, dont une première place chez les Québécois lors du championnat canadien, Guillaume fait officiellement partie d’Équipe Québec. Il passe une deuxième année en Estrie où il se lie d’amitié avec ses coéquipiers. «La gang de biathlon on s’entraînait toujours ensemble. Nous étions à la fois des partenaires d’entraînement, mais également des colocs», raconte Guillaume. Ce dernier retourne en Mauricie l’été, afin de faire du vélo et de la course à pied, qui lui permettront de développer son cardiovasculaire.

Un sport très technique

À 19 ans, les athlètes s’entraînant à Sherbrooke décident de perfectionner leur technique à temps plein au Centre d’entraînement de Valcartier, qui permet aux athlètes de faire le parcours en ski à roulette sur une piste asphaltée lors de la saison morte. «On s’entraîne deux fois par jour, six fois par semaine. Le biathlon, c’est un sport où la technique en ski est importante. Tu peux toujours la peaufiner pour être efficace et ne pas perdre d’énergie. C’est important de se mettre en forme pour sentir ta puissance sur la piste», mentionne Guillaume, qui complète ses études au collège François-Xavier-Garneau.

Avec ses performances sur la scène provinciale et nationale, l’athlète de Saint-Barnabé espère faire ses classes pour atteindre le circuit européen de l’IBU, qui se veut un préalable pour faire partie de l’équipe canadienne. Il aura la chance de participer aux Championnats mondiaux juniors à Kontiolahti en Finlande, qui se tiendront le 28 et 29 janvier prochain. «Généralement, tu fais ce championnat pendant deux ans contre les meilleurs 19 et 20 ans au monde. Je serai jeune sur le circuit et il y aura de bons compétiteurs, mais je crois que je suis capable de bien performer si j’ai de bonnes courses», affirme Guillaume.

Pratiquer avec ses modèles à la deuxième page…

 

 

Pratiquer avec ses modèles

À Valcartier, Guillaume Bertrand a la chance de pratiquer à chaque jour avec des vétérans en biathlon comme Jean-Philippe LeGuellec et Marc-André Bédard. «Mon modèle c’est vraiment le Français Simon Foucarde, mais Marc-André me fait tripper. Il décide de s’inscrire à plein de compétitions qui n’ont pas nécessairement rapport avec le biathlon et il est généralement parmi les premiers. C’est un gars très polyvalent et c’est ce qui le rend si bon dans tout ce qu’il fait», avoue celui qui a gardé plusieurs amis de Shawinigan.

Pour un jour pouvoir atteindre les Jeux Olympiques, Guillaume sait qu’il devra faire plusieurs sacrifices pour réaliser son rêve. «Je devrai m’entraîner en endurance et accélérer ma vitesse de tir. Lorsque je suis avec LeGuellec, je n’ai même pas commencé à tirer qu’il est déjà prêt à tirer sa deuxième balle. Je pense que c’est un tout entre le tir et le ski, combiné au mental. Je m’entraîne fort en explosion pour être meilleur lorsqu’est venu le temps des compétitions».

Comme les biathlètes atteignent leurs capacités maximales vers l’âge de 27-28 ans, il reste plusieurs années à Guillaume Bertrand pour atteindre son rêve. Si vous êtes intéressés à commanditer cet athlète d’élite de la région, vous pouvez le rejoindre au 819-264-2055 ou par courriel au frizzbertrand54@hotmail.com.