Anthony Arvisais fait son chemin

Après un passage de quelques saisons avec les Catarates de Shawinigan, le jeune assistant-gérant d’équipement Anthony Arvisais poursuit son apprentissage avec l’organisation du Drakkar de Baie-Comeau. À seulement 18 ans, celui qui souhaite un jour avoir sa propre équipe pourrait bien savourer une deuxième Coupe Memorial en mai.

Originaire de Shawinigan, Anthony Arvisais a eu l’occasion se soulever la Coupe Memorial en 2012, alors qu’il donnait un coup de main au gérant d’équipement Patrick Léonard. Lorsque ce dernier a quitté pour Baie-Comeau en compagnie de l’entraîneur-chef Éric Veilleux, le jeune homme a poursuivi son apprentissage à Shawinigan en compagnie de Maxime Paquin et a eu l’occasion de faire le saut sur la Côte-Nord, une fois la troupe de Denis Chalifoux éliminée. «Éric et Lenny me disaient qu’ils allaient me faire une place cette année. Lorsque la saison de notre équipe s’est terminée, j’ai été faire les séries à Baie-Comeau et nous nous sommes rendus jusqu’en finale, ce qui a été une belle expérience pour moi. Le moment le plus difficile a vraiment été de partir une semaine après la fin de la saison et de m’adapter à ma nouvelle vie. Les joueurs ont appris à me connaître et je me suis bien adapté à la gang. Nous avons développé une belle chimie», s’est-il souvenu.

Même s’il est officiellement à l’emploi d’une équipe junior depuis deux ans, Anthony Arvisais s’assure d’obtenir de bons résultats sur les bancs d’école. «L’an dernier, j’avais le même horaire que les joueurs, car mon directeur général tenait à ce que mes études se déroulent bien malgré mon travail. À Baie-Comeau, nous voyageons beaucoup et nous manquons plus de cours. Je dois apporter mes travaux sur la route et ça me demande beaucoup de discipline dans mes choses. Tu dois t’assurer que ça aille bien dans ton travail avec l’équipe et tes études».

Depuis qu’il travaille pour l’organisation du Drakkar de Baie-Comeau, le protégé de Patrick Léonard touche à toutes les facettes de son métier de rêve. «À Shawinigan, je faisais les bouteilles, le rangement du vestiaire et j’aiguisais des patins à l’occasion. Cette année, j’ai plus de responsabilités et je dirais que je touche pas mal à tout du métier de gérant d’équipement. Lenny me prépare à éventuellement avoir mon équipe et il fait tout pour que je sois sur la coche. Je sens plus que je fais partie de l’équipe. Éric aime que tout le monde travaille ensemble et j’ai un bon professeur en Lenny, qui est un très bon maître», a-t-il mentionné.

Vers une deuxième Coupe Memorial ?

Aux yeux de plusieurs, la troupe d’Éric Veilleux est équipée pour se rendre jusqu’au bout et même remporter la Coupe Memorial, une expérience qu’aimerait bien revivre Anthony Arvisais. «C’est sûr que revivre ça pour une deuxième fois, ça serait un rêve, même si je ne suis pas un joueur. Ça serait très bon pour mon curriculum vitae et ça serait de très beaux moments à vivre avec les gars. Il y a des gérants d’équipements qui travaillent depuis des années dans la ligue et qui n’ont jamais vécu ça», a-t-il affirmé.

L’ancien-Cats est aujourd’hui plus mature qu’à ses premiers pas dans le circuit Courteau. «J’ai pris beaucoup de maturité entre Shawinigan et Baie-Comeau. Tu dois savoir le moment où tu peux avoir du plaisir avec les joueurs et lorsque tu es au travail, c’est du sérieux. Lorsque j’étais jeune, le hockey était mon sport et en étant sur le banc, je vois tout ce qui se passe et je n’ai pas la même image que quelqu’un dans les gradins».

Réalisera-t-il un jour son rêve d’obtenir sa propre équipe ? «Je vais attendre de recevoir un appel. J’essaie de me faire un bon nom dans le milieu. Je sais que je vis une belle expérience à Baie-Comeau et que c’est un privilège pour moi. Mon but est vraiment d’avoir mon équipe, mais je n’ai aucun contrôle là-dessus. Seul l’avenir nous le dira».