La nouvelle famille de Charles Hudon

Acquis par le Drakkar de Baie-Comeau en retour de quatre choix, dont trois de premier ronde, l’attaquant Charles Hudon n’a pas tardé à se faire de nouveaux amis sur la Côte-Nord, alors qu’il a amassé 35 points (12b,23a) en 24 rencontres pour aider son équipe à remporter le titre de champion de la saison régulière. L’Hebdo du Saint-Maurice a rencontré l’espoir du Canadien de Montréal.

Originaire d’Alma au Saguenay-Lac-Saint-Jean, l’attaquant Charles Hudon a disputé trois saisons dans l’uniforme des Saguenéens de Chicoutimi avant d’être échangé au Drakkar de Baie-Comeau en décembre, une équipe à maturité désirant se rendre jusqu’au bout. «J’étais au Championnat du monde dans la même chambre que Félix Girard et j’ai appris la nouvelle sur Twitter. Disons que j’aurais aimé l’apprendre avant, mais le stress est parti et j’ai pu me concentrer sur mon tournoi. Je m’attendais à être échangé, mais ce n’était pas moi qui avais le tout entre les mains», a raconté Hudon.

L’espoir du Canadien de Montréal a été accueilli à bras ouverts sur la Côte-Nord. «Il y avait eu l’incident avec Verpaelst, mais c’était de l’histoire ancienne. L’accueil que j’ai reçu en arrivant à Baie-Comeau m’a beaucoup aidé. Les Saguenéens ont décidé de m’échanger pour avoir une chance d’avoir une bonne équipe pour la Coupe Memorial de l’an prochain. Ce qu’ils ont obtenu, ça ne me regarde pas, car je suis là pour faire mon travail sur la glace».

Même s’il a engrangé les points dès son arrivée à Baie-Comeau, Hudon reconnaît qu’il a mis du temps à s’adapter à la façon de jouer de sa nouvelle équipe. «Ça m’a pris du temps à m’habituer au style de jeu d’Éric Veilleux. À Chicoutimi, au Championnat du monde ou avec le Canadien de Montréal, ça se ressemble beaucoup. Ce que j’ai appris à Baie-Comeau a toujours été amené d’une façon structurée et les gars m’ont aidé dans le processus».

Une étape à la fois

À la fin de la dernière saison, le directeur général Marc Bergevin a accordé un contrat de trois ans à Charles Hudon, une signature qui a fait le plus grand bien au choix de cinquième ronde (122e) du bleu-blanc-rouge. «Ça fait moins de choses à penser. À 19 ans, c’est ta dernière année pour signer un contrat professionnel et je dirais que j’ai moins de pression de l’extérieur. Avoir été repêché par Montréal, ça fait en sorte que tous tes faits et gestes sont observés par tout le monde. C’est une organisation historique et c’est une grosse affaire».

Le principal intéressé pourrait terminer sa carrière junior en beauté avec une Coupe du Président au bout des bras avec le Drakkar de Baie-Comeau, équipe considérée par plusieurs experts comme favorite pour décrocher les grands honneurs dans la LHJMQ. «C’est plaisant d’avoir autant de profondeur. Depuis que je suis dans le junior majeur, je n’ai jamais connu ça. Ça t’enlève beaucoup de pression, même si je m’en mets toujours sur les épaules. Nous nous concentrons sur notre jeu et les équipes que nous affronterons, nous ne pouvons contrôler ça. Nous avons un bon groupe de leader dans le vestiaire avec trois bons joueurs de 20 ans. Nous n’essayons pas de voir trop loin dans les séries, car nous sommes tous dans la même marmite», a mentionné le numéro 55.