Les Cataractes de Shawinigan à la recherche de pensions

L’organisation des Cataractes de Shawinigan est actuellement à la recherche de pensions pour ses joueurs en vue de la prochaine saison. L’Hebdo du Saint-Maurice a été à la rencontre de quelques familles, qui n’ont eu que de bons mots sur cette expérience unique.

Chaque année, les joueurs juniors partagent la vie d’une famille de pension avec laquelle ils développent des liens solides. «Lorsqu’une famille est intéressée à devenir pension, nous prenons le temps d’aller à sa rencontre et visiter les lieux. Le joueur a des règlements d’équipe à respecter et il doit avoir un espace intime et propre. Les repas doivent suivre le guide alimentaire et les goûts du joueur dans la mesure du possible. Nous voulons vraiment qu’une vie familiale soit présente pour le jeune, qui est loin de chez lui pour jouer au hockey. Chaque pension reçoit 95$ par joueur chaque semaine. Il ne faut vraiment pas faire ça pour l’argent. Il se crée un lien très spécial et le joueur n’est pas laissé à lui-même», a mentionné Marie-Claude Gélinas, responsable chez les Cataractes de Shawinigan.

L’attaquant Alexandre Delisle-Houde et le défenseur Simon Boudreau n’ont pas mis de temps à développer un lien de confiance avec la famille de Marie-Claude. «Au début, tu es plus réservé, mais il se développe rapidement un lien familial. Marie est comme une mère pour nous et au bout d’un mois, nous avions déjà une très bonne communication et le lien a grandi peu à peu. Comme joueur, la récupération est très importante et ça passe par la pension», a souligné Boudreau.

Même son de cloche du côté de son coéquipier, qui vient de compléter sa première saison junior. «Je retrouve le même milieu que chez moi. L’autre jour, j’ai parlé de ma pension en disant «chez nous». Je crois que ça démontre que je suis bien. J’ai eu la chance de compter sur Simon, qui m’a rapidement mis à l’aise. Après quelques semaines, c’était moins pire».

Un esprit de famille

Le couple composé de David Michel et Sonia Prundeau a accueilli le vétéran Alex Filiatrault après les fêtes, une expérience qu’ils ont grandement appréciée. «Nous pensions accueillir un joueur l’an dernier, mais nous avons eu des problèmes de pyrrhotite. Nous avons finalement eu Alex en janvier, un gars super. Il écoute la télévision avec nous, il joue au hockey avec notre fils Louka et à des jeux de société avec toute la famille. Tu dois t’ajuster à l’horaire du joueur, car il arrive que nous ne soupions pas tous au même moment. Il s’implique dans les tâches de la maison et nous avons créé un bel esprit de famille. Nous avons déjà reçu des invitations de sa famille pour cet été», a lancé David.

Le défenseur de 20 ans a adoré son expérience à Saint-Boniface. «Je pense que je suis tombé sur l’une des meilleures pensions de ma carrière junior. Tu as des familles qui mettent souvent trop d’énergies à respecter le montant qui est accordé par l’équipe. David et Sonia sont rapidement devenus comme mes parents et je crois qu’au fond, c’est du donnant-donnant. Tu dois créer des liens et si tu t’enfermes dans ta chambre, tu ne les inciteras as à faire des choses pour toi. Avec un petit, c’est plus facile de créer des liens, car tu es son idole».

Au cours de son parcours junior, Alex Filiatrault a vu plusieurs pensions et il estime que deux éléments sont essentiels pour le joueur. «Il est important que tu te sentes comme chez toi, que ta pension te permette de décompresser. Dans une saison, tu as des hauts et des bas et il est important d’avoir un endroit où tu ne fais pas que parler de hockey et où tu peux avoir des encouragements et du plaisir. La nourriture est également primordiale. Je crois que les pensions le voient rapidement si le joueur n’aime pas ce qu’il mange ou s’il n’en a pas assez».

Des modèles pour les enfants

La résidence des Goyette de Saint-Boniface est devenue la nouvelle maison d’Anthony Beauvillier et Giovanni Fiore. «Nous sommes une famille et nous avons des joueurs qui s’intègrent à notre vie familiale. Avec l’horaire d’Anthony, les enfants ne le voient pas souvent, mais lorsque c’est le cas, ça donne toujours de beaux moments. Ils ont un sentiment d’appartenance très fort lorsqu’on va le voir jouer. C’est un bel exemple de rigueur pour nos jeunes. Nous sommes chanceux, car les gars sont toujours avec nous et c’est plaisant de pouvoir parler et faire des activités avec eux», a mentionné Philippe Goyette.

Sa conjointe Marie-Claude Gaudreault a adoré sa première expérience comme pension. «Ça démontre bien la discipline d’un jeune pour atteindre son rêve. Lorsque nous allons au hockey, nous ne voyons plus les parties de la même façon. Si nous pouvons avoir un impact significatif sur la vie de l’athlète, ce n’est que positif».

À seulement 16 ans, Beauvillier est heureux de pouvoir compter sur une bonne famille loin de chez lui. «C’est un bon support. Le lien se développe assez rapidement et plus les semaines passent, plus tu peux aborder des sujets approfondis avec ta pension. Tu sais qu’ils t’accueillent, car ils aiment ça», a-t-il expliqué.

Pour plus de renseignements sur les pensions, vous pouvez contacter Marie-Claude Gélinas au 819-690-6997 ou Jocelyne Lambert au 819-539-2875.