Rebondir après un échec

HOCKEY. Répertorié au 68e rang des meilleurs espoirs en Amérique du Nord en 2013, le défenseur Alexandre Coulombe n’a jamais eu la chance d’entendre son nom être prononcé par une équipe de la Ligue nationale de hockey (LNH). À 19 ans, il a décidé de faire le saut chez les juniors après avoir longtemps songé à poursuivre sa carrière aux États-Unis.

La recrue Alexandre Coulombe a vécu dans ses valises au cours des trois dernières saisons. «J’ai joué à Magog à 16 ans, car je disais à toutes les équipes juniors que je voulais évoluer au niveau universitaire américain. Je me suis tout de même présenté au camp des Cataractes pour 48h. J’ai porté les couleurs du College Stanstead à 17 ans et je me suis retrouvé sur la liste de la Centrale de recrutement de la LNH. J’ai pris part aux tests physiques, mais je n’ai pas été sélectionné. J’ai par la suite évolué pour les Vees de Penticton en Colombie-Britannique».

Cette déception vécue au repêchage lui a permis de prendre beaucoup de maturité. «Au début, tu essaies de ne pas trop te faire d’attentes. J’ai été au repêchage au New Jersey avec mon agent Pat Brisson et à partir de là, tu commences à te créer beaucoup d’attentes. Tu es dans les gradins et tu te fais dire que tu vas sortir dans quelques rangs, mais ça n’arrive pas. Depuis, j’aborde le hockey au jour le jour, en me disant qu’on va voir ce qui va se passer», a expliqué celui qui a été invité au camp des recrues du Canadien de Montréal.

Comme l’Université du Vermont lui proposait de joindre ses rangs qu’à l’âge de 20 ans, Coulombe a décidé de se rapporter à Shawinigan. «L’école a toujours été très importante pour moi. Tu te rends compte de bien des choses que tu ne connais pas lorsque tu entres dans le processus pour jouer universitaire aux États-Unis. Les Cataractes savaient que je laissais plusieurs choses de côté en venant à leur camp. Je vois le bon côté des choses».

Un défenseur complet

Avec son bagage d’expérience, Alexandre Coulombe croit qu’il a beaucoup à apporter à sa nouvelle équipe. «Je suis un défenseur défensif, qui se concentre avant tout à ne pas se faire marquer de buts. Je peux me porter à l’attaque, mais je joue toujours en étant sûr que ça ne coûtera rien à mon équipe. Je joue physique et je suis capable de défendre mes coéquipiers, comme je l’ai fait en pré-saison avec Welsh. J’ai vécu plusieurs hauts et bas que les jeunes vont vivre. J’ai vu assez de choses pour leur parler de mes expériences».

Dans son nouveau vestiaire, il s’est immédiatement senti comme chez lui. «L’organisation y a été le tout pour le tout à la Coupe Memorial. Elle a par la suite remonté la pente et je crois que cette année et l’an prochain, nous nous retrouverons parmi les meilleures équipes du circuit. Si je compare à l’année dernière, je sens que j’ai beaucoup plus ma place dans le groupe. Le respect est important pour aller de l’avant et c’est présent dans le vestiaire».