Anthony Léveillé veut devenir un modèle

IRONMAN. À 18 ans, le Shawiniganais Anthony Léveillé est le plus jeune à faire partie du groupe d’athlètes entraîné par Steeve Carpentier en vue de l’Ironman du Mont-Tremblant de 2015. Une véritable passion semble être née chez le jeune homme, qui souhaite devenir un modèle de dépassement pour son entourage.

Depuis qu’il est jeune, Anthony Léveillé pratique des sports d’équipe comme le hockey, le football et le flag-football. «J’aimais moins devoir dépendre des autres. Je cours pour le plaisir depuis que j’ai 12 ou 13 ans et même sans vouloir performer, je sais que je suis capable de me débrouiller dans cette discipline. Lorsque j’ai vu le message de Steve pour l’Ironman, j’ai accroché. J’ai arrêté le football, alors que j’aurais pu jouer pour les Électriks, ainsi que le hockey», a-t-il raconté.

Le jeune homme de Shawinigan-Sud aura 365 jours pour bien se préparer à l’épreuve de 3.8km de nage, 180km de vélo et 42.2km de course. «Le fait d’apprendre à nager, à pédaler ou courir, ce n’est pas ce qui est difficile. Ce qui l’est vraiment, c’est de réunir ces trois sports ensemble pour devenir le meilleur possible. Je suis bon à la course et je compte là-dessus pour faire un bon temps, mais je sais que je dois travailler encore deux fois plus fort dans les deux autres disciplines pour avoir un temps représentatif. Je progresse, ça n’a pas de bon sang. J’ai pris une méchante coche à la nage et en partant de la base, tu t’améliores en fou».

Est-ce positif ou négatif d’être le plus jeune d’un groupe de dix futurs hommes et femmes de fer? «Je vois ça comme un point positif. Je n’ai que moi à m’occuper, alors que les autres ont des enfants à aller chercher à la fin de la journée. Ça fait de grosses journées. Tout le monde a un passé de sportif, alors que moi, je n’ai pas grand-chose. C’est une motivation supplémentaire à mes yeux. Je veux montrer que je suis capable de faire mieux qu’eux à l’entraînement et de leur côté, ils ne veulent pas se faire dépasser par le jeune», a-t-il lancé en riant.

Un temps représentatif

Même s’il s’est fixé comme objectif de compléter son premier Ironman, Léveillé a une idée du temps qu’il aimerait faire. «Dans mes cours, je griffonne ce que ça me prendrait pour faire tel temps. Mon but est de faire de mon mieux et de ne pas avoir de regrets. Tu t’entraînes autant pour une journée, où tu ne sais pas ce qui peut arriver. Selon ce que j’ai entendu, il y a un moment où le mental embarque alors que le corps n’arrive plus à suivre. J’aime mieux ne pas savoir à quoi m’attendre et avoir la meilleure préparation possible. Il arrivera ce qui arrivera une fois là-bas».

L’étudiant en sciences de la nature au Collège Shawinigan semble déterminé à poursuivre dans sa discipline au cours des prochaines années. «Je veux rester réaliste. Steeve Carpentier, c’est une machine. À court terme, je me rends compte que j’ai 18 ans et que pendant six ans, je serai dans la catégorie des 18-24 ans. Un gars comme Pierre-Marc Doyon est devenu champion du monde dans cette catégorie. J’aimerais éventuellement me rendre à Hawaï. Je veux devenir un modèle. Je crois que j’ai la motivation pour le faire. Je suis encore sur un nuage et ça m’étonnerait que je lâche l’an prochain. Tu ne peux faire 12h par semaine sans aimer ça. Le jour où je n’aimerai plus ça, je vais arrêter», a-t-il laissé tomber.

Des encouragements importants à la deuxième page…

Des encouragements importants

Le groupe de Steeve Carpentier est soumis à un entraînement très exigeant en vue de l’Ironman du Mont-Tremblant. «C’est sûr qu’il va y avoir des moments plus difficiles et nous avons été prévenus dès le départ. Tout le monde va passer par là et c’est ce qui est plaisant d’avoir des entraînements de groupe. Nous vivons les mêmes choses et nous nous motivons. Les dix personnes sélectionnées sont fortes mentalement et je peux vous dire qu’elles franchiront le fil d’arrivée en rampant s’il le faut», a affirmé Anthony Léveillé.

Ce dernier voit déjà les répercussions de sa participation à la compétition sur son entourage. «Plusieurs personnes me disent que c’est gros, mais que je serai capable d’y arriver. Dans le gymnase, certains m’ont dit qu’ils allaient essayer un demi-marathon ou un au complet. C’est fou à quel point ça a un effet domino. Le but c’est de faire en sorte que chaque personne se dépasse à l’intérieur de ses limites».