André Pronovost perd son idole

HOCKEY. Le Shawiniganais André Pronovost a été attristé d’apprendre le décès de son ami et idole de jeunesse Jean Béliveau, avec lequel il a remporté la Coupe Stanley à quatre reprises de 1958 à 1961.

Le Trifluvien Jean Béliveau a toujours été considéré comme un hockeyeur avec un très grand talent et par-dessus tout comme un homme exceptionnel. «Mon petit-fils Anthony (Mantha) a rencontré Jean à plusieurs reprises au Centre Bell. Tu lui demandais pour une photo et il disait toujours oui. Je crois que tout a été dit sur lui. C’était quelqu’un de vraiment facile et tranquille. Il faisait ses choses et était un gros leader dans le vestiaire avec les Jacques Plante et Doug Harvey. Jean été un véritable gentilhomme, qui possédait une grande bonté», a raconté André Pronovost, qui a porté les couleurs de Montréal, Boston, Detroit et Minnesota.

Avant d’avoir Jean Béliveau comme idole à l’adolescence, Pronovost a admiré Maurice Richard défendre les couleurs du Canadien avec beaucoup d’intensité lorsqu’il était enfant. «Maurice avait le caractère. Les discours, ce n’était pas lui. Si tu voulais remporter un championnat, tu le voulais dans ton équipe. S’il y avait eu un mur de brique entre lui et la rondelle, il l’aurait traversé. Dans sa tête, tout le monde était égal, alors qu’en réalité, si un francophone avait demandé dix minutes de pause pendant un entraînement, il n’aurait rien eu, alors que l’anglophone aurait pu prendre deux ou trois jours de congé».

Laquelle de ses deux idoles de jeunesse a le mieux représenté le bleu-blanc-rouge? «Maurice est reconnu comme le joueur qui a sorti le nom du Canadien de Montréal du trou, alors que Jean a continué de le maintenir au sommet. Le premier n’avait pas un gros talent naturel, mais il avait cet acharnement et volonté de réussir. Le deuxième avant un talent fou, mais il travaillait très fort. Ça paraissait si facile pour lui, comme si la ligue n’était pas assez forte pour lui. C’était quelqu’un de posé et diplomate», s’est-il rappelé.