Martin Mondou regarde vers l’avant

COMMENTAIRE. Le directeur général Martin Mondou a fait un pari audacieux en mettant la main sur le vétéran Christophe Lalonde vendredi dernier et en affirmant vouloir améliorer son équipe en vue des séries éliminatoires, un message encourageant pour les jeunes de l’organisation.

En point de presse, le chef d’orchestre des Cataractes de Shawinigan a mentionné que son équipe n’avait rien à enlever aux autres formations du circuit Courteau. Il est vrai que cette saison, ses hommes ont une chance de l’emporter chaque soir, un élément moins présent au cours des deux dernières saisons.

Les Remparts de Québec ont déjà leur place assurée au tournoi de la Coupe Memorial et il sera intéressant de voir quels clubs tenteront de surprendre. Les diables rouges (Jérôme Verrier et Vladimir Tkachev) ont déjà bougé pour améliorer leur alignement, tout comme l’Océanic de Rimouski (Charles-David Beaudoin).

À Shawinigan, Martin Mondou a ajouté Christophe Lalonde à son attaque déjà très talentueuse avec les Dennis Yan, Anthony Beauvillier et compagnie. La question à se poser est la suivante: dans une série 4 de 7, quelle équipe pourrait freiner les représentants de la Cité de l’énergie?

À mes yeux, pour l’instant, il n’y en a qu’une seule: Rimouski. Je vois cette équipe dans ma soupe depuis le début de la saison. Samuel Morin, Christopher Clapperton, Philippe Desrosiers, Vincent Dunn, Michaël Joly, Anthony DeLuca et j’en passe font certainement de la troupe de Serge Beausoleil la formation avec le plus de profondeur à travers le circuit Courteau.

Vous me direz que j’oublie probablement Québec, mais pour l’instant, l’entraîneur-chef Philippe Boucher est loin d’avoir la défensive et les gardiens de ses rivaux du Bas-St-Laurent. Nous verrons ce qui se passera à la période des transactions, qui s’ouvre le 19 décembre, mais sans quelques ajouts de taille, je crois que Shawinigan aurait une chance de l’emporter.

C’est peut-être ce qui influence Mondou dans ses décisions, lui qui n’a pas goûté à la deuxième ronde depuis 2012. Avec le talent qu’il a sous la main, il atteindra le second tour et qui sait, peut-être même le carré d’as. À partir de ce moment, tout peut arriver. L’important sera de ne pas toucher au noyau en place.

Des joueurs dans la vitrine

Réglons la question de Marvin Cüpper. S’il avait eu à partir, il l’aurait fait au repêchage. Avec Antoine Samuel qui doit regagner sa confiance comme second, Shawinigan ne peut se permettre d’échanger le numéro 39, à moins d’aller chercher un autre gardien sur le marché. Pour faire un bon bout de chemin en séries, ça te prend un gardien solide et Mondou en a déjà un sous la main.

Les formations comme Rimouski (Desrosiers), Gatineau (Whitney) et Baie-Comeau (Cadorette) ont déjà leur homme de confiance. Avec deux joueurs européens (Timashov et Tkachev), Québec se tournera ailleurs pour s’améliorer entre les poteaux. Des noms comme Fucale (Halifax), Bélanger (Rouyn-Noranda) ou Guindon (Drummondville) pourraient être intéressants. J’aime bien la possibilité de voir débarquer un Dubeau (Moncton) ou Auger (Saint John), mais Boucher se retrouverait à nouveau avec un surplus chez ses 20 ans.

En observant bien l’alignement de Martin Bernard, je crois que certains noms ressortent comme monnaie d’échange potentielle. Le défenseur Dylan Labbé fera l’envie de plusieurs formations et si le prix est bon, il bougera. Le joueur de centre Kris Hodge évolue sur un trio défensif depuis le début de la saison et sa production a nettement diminué: neuf passes en 27 matchs comparativement à 31 points (9b,22a) l’an dernier. Il peut certainement amener de la profondeur et de l’expérience à une équipe aspirante.

Avec la venue de Lalonde, un gars comme Sébastien Gauthier se retrouve dans la vitrine. Personnellement, je m’attendais à un peu plus d’Olivier Caouette. Sa production en série l’an dernier a été époustouflante et il présente de meilleurs chiffres en évoluant avec les meilleurs jeunes de l’équipe, mais j’aurais cru qu’il ressemblait davantage à un Vincent Arseneau au point de vue robustesse.

Les amateurs qui croient qu’Alex Pawelczyk quittera se trompent à mon avis. Même s’il n’est pas le plus élégant, le géant de 6’06 et 218 lbs est efficace et remplit bien son rôle défensivement. Il peut être employé devant le filet en avantage numérique et tu sais qu’avec un joueur de la sorte, peu d’erreurs seront commises sur la glace.

Les Cataractes de Shawinigan semblent donc se positionner pour améliorer leur alignement et tenter de surprendre en séries. Avec le résultat que nous avons vu en fin de saison l’an dernier pour accéder aux séries, qui sait ce que le groupe de jeunes en place peut faire avec quelques éléments de plus.