La vision de Martin Bernard

HOCKEY. En entrevue avec l’Hebdo du Saint-Maurice, l’entraîneur-chef Martin Bernard est revenu sur la dernière période des transactions, le brio de certains de ses éléments clés et l’excellente séquence que traverse actuellement son équipe en début de semaine.

Même si le directeur général Martin Mondou n’a pas réussi à bouger à la fin de la dernière période des transactions, il a dû prendre une décision à l’attaque en renvoyant la recrue Emanuel Aucoin à son équipe midget AAA. «C’est un joueur qui n’avait pas nécessairement beaucoup de confiance. Même au camp, son niveau de confiance était assez bas. Je ne sais pas si c’est la pression de vouloir bien faire ou un mélange de plusieurs choses. Nous avons plusieurs vétérans dans l’alignement et il aurait été difficile de le faire jouer en deuxième moitié de saison. Nous avons donc décidé de le retourner à Rivière-du-Loup, où il aura beaucoup de temps de glace et pourra regagner sa confiance en vue de la prochaine saison. Ce n’est vraiment pas un jeune avec lequel nous avons lancé la serviette», a affirmé l’entraîneur-chef Martin Bernard.

À la mi-décembre, Shawinigan a mis la main sur l’attaquant Mathieu Olivier, qui est venu se greffer aux jeunes de l’organisation. «C’était l’un des joueurs ciblés dans notre transaction avec Moncton. Christophe Lalonde enlève beaucoup de pression à Anthony Beauvillier depuis qu’il est ici, puisque c’est un joueur difficile à couvrir. Pour sa part Mathieu va remplacer un Caouette ou Pawelczyk avec son style physique dans le futur. Il est capable de nous amener du bon hockey et je ne suis pas inquiet, il va continuer de développer ses habiletés».

Slight dangereux en avantage numérique

Le vétéran format géant Gabriel Slight a reçu la deuxième étoile de la dernière semaine dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, lui qui est devenu un véritable poison pour les équipes adverses en avantage numérique. «Il fait du bon travail et est excellent pour faire dévier les lancers. Gabriel est vif pour reprendre les retours. Il ne faut pas oublier qu’il a été blessé un mois. Son retour a été plus difficile, car je sais qu’il aurait aimé être au niveau qu’il avait avant sa blessure. Il a repris son rythme et son exécution. Il joue avec confiance présentement», a analysé Bernard.

De son côté, l’attaquant Giovanni Fiore noircit la feuille de pointage sur une base plus régulière depuis le début du mois de décembre. «Tout est une question de constance dans son cas. C’est le danger qui guette les joueurs. Lorsque tu te retrouves dans ta zone de confort, tu travailles moins fort, etc. C’est le bout que Giovanni vient de passer, avec des hauts et des bas. Il réussit à coller de bonnes périodes plus longtemps. Il est en progression. Je ne dis pas qu’il n’aura plus de séquences plus tranquilles, mais il ne faut pas oublier qu’il n’a que 18 ans».

Qu’est-ce qui pourrait freiner sa troupe, qui a remporté sept de ses dix dernières rencontres? «Notre propre ennemi, c’est nous-mêmes. Lorsqu’on ne se présente pas à l’aréna en étant intenses, concentrés et en ayant un bon esprit d’équipe, c’est là que les problèmes commencent. Depuis deux ans, les joueurs prennent un plaisir jaloux à avoir une bonne unité de groupe. Ça fait pour beaucoup lorsque c’est plus difficile dans le vestiaire. Les joueurs savent que le gars à côté d’eux sera là pour aller à la guerre sur la glace».