Rêve de petit garçon et souvenir à conserver

HOCKEY JUNIOR. Pour le pilote des Remparts, Philippe Boucher, la Classique hivernale du 24 janvier représente tout à la fois la concrétisation d’un rêve de petit garçon qui adorait jouer au hockey dehors et l’occasion pour les joueurs de sa formation de mettre en banque ce qui deviendra sans aucun doute un souvenir impérissable de leurs années de hockey junior.

«Je ne sais pas si les jeunes jouent encore au hockey dehors, mais moi je faisais juste ça! Je partais de bonne heure le matin. On restait en avant de la patinoire extérieure et ma mère me lâchait un cri pour que j’aille diner et pour que j’aille souper. J’étais toujours là! Mes plus beaux souvenirs d’enfance à Saint-Apollinaire, c’est sur la glace extérieure, sans aucun doute», commence l’ancien joueur de la Ligue nationale de hockey.

Philippe Boucher n’a jamais pris part à ces fameuses parties extérieures devenues une tradition dans la grande ligue et il a donc bien hâte à sa première expérience, même s’il la vivra derrière le banc plutôt que sur ses patins. Il souhaite à ses joueurs d’aborder la joute de la même façon.

«C’est sûr qu’il y a des gars qui sont ici pour tenter de faire une carrière professionnelle, mais on essaie de leur dire que c’est pas mal le plus beau temps de leur vie. Ils vont à l’école, on prend bien soin d’eux autres, ils vivent toutes sortes d’expérience, ils sont dans les médias partout. Mais au-delà de ça, ce qui va leur rester le plus, ce sont les souvenirs du hockey junior. À la fin de l’année, j’espère qu’on va avoir une bonne ronde dans les séries, on a la Coupe Memorial, j’espère qu’on va avoir du succès là et la Classique, c’est un autre événement dont les joueurs vont pouvoir se souvenir», estime l’entraîneur.

Une partie comme une autre

Toute spéciale que soit une partie de hockey extérieure, Philippe Boucher n’entend pas modifier sa façon de faire quand viendra le temps de préparer ses joueurs. La neige, le froid ou le vent ne semblent pas lui faire peur. «On va peut-être aller pratiquer là pendant la semaine sauf que ce n’est pas facile en plus de l’école. On va se préparer comme une partie normale et on va demander aux gars d’en profiter au maximum. C’est une game comme une autre, mais c’est certain que ça va être spécial.»

Même si l’entraîneur québécois anticipe avec un plaisir évident cette première partie extérieure, il craint qu’elle ne puisse devenir une tradition comme c’est le cas dans la LNH. «Je pense que ça va être une des plus belles parties extérieures qu’il n’y a jamais eu. C’est une installation intime qui est comme vraiment faite pour ça. Sauf que c’est certain qu’il y a des coûts rattachés à ça. Shawinigan a réussi à le faire et je leur lève mon chapeau. S’ils le font avec succès, ça pourrait rester, mais je pense que ce n’est pas facile. J’imagine que c’est aussi pour ça qu’il y a deux parties et non juste une. L’emplacement, le système de réfrigération, c’est compliqué», croit Boucher.

Seul l’avenir le dira. En attendant, Philippe Boucher et ses troupes ont bien hâte au 24 janvier.