La persévérance de Gabriel Slight

HOCKEY. Le vétéran Gabriel Slight a reçu le titre de joueur-étudiant du mois d’octobre chez les Cataractes de Shawinigan, un honneur significatif pour celui qui devrait s’entendre avec les Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) au cours des prochaines semaines.

Complétant ses cours de base pour être en mesure de faire poursuivre ses études à l’université l’an prochain, le jeune homme de Rivière-du-Loup a réalisé plusieurs choses à l’aube de sa dernière saison junior. «Avant, je ne prenais pas mes études au sérieux. Disons que je me concentrais davantage sur le hockey. J’ai rencontré le responsable des études Stéphane Lajoie au début de la saison et il m’a fait comprendre que de bonnes notes pouvaient m’ouvrir de belles portes vers les rangs universitaires. Je me suis mis le nez dans mes livres et à à la tâche pour terminer mon cégep. L’université est importante pour moi, car ce n’est jamais quelque chose de perdu. J’ai rencontré l’entraîneur des Patriotes de l’UQTR et je devrais signer avec l’équipe prochainement. Être le joueur-étudiant du mois est vraiment plaisant. Comme 20 ans, je veux montrer l’exemple sur la glace et à l’extérieur. Les gars de 17 ou 18 ans qui ne se concentrent que sur le hockey comme moi avant verront peut-être que c’est important de prendre les études au sérieux. Ils commenceront probablement à mettre des efforts dans les études plus tôt au lieu de devoir tout compléter à 20 ans comme moi», a-t-il affirmé.

La tâche s’annonçait donc colossale pour l’attaquant format géant, qui a décidé de surmonter ses craintes et mettre les bouchées doubles à l’école. «Au début, je voyais la pile de cours que je devais compléter pour terminer mon cégep et je trouvais ça gros. J’ai deux cours au Collège Shawinigan et deux autres à distance, ce qui me permet d’avancer plus rapidement. Je vais à l’aréna pour mes cours à distance et j’aime ça. J’ai un cours de psychologie et je suis surpris de voir à quel point j’aime ça».

S’il ne parvient pas à faire sa place chez les professionnels, le numéro 12 sait déjà vers quel domaine il aimerait se diriger. «Je compte aller vers l’enseignement en éducation physique et éventuellement être professeur pour un programme midget AAA comme nous avions à Rivière-du-Loup. Je souhaite rester dans le monde du hockey. J’ai décidé de poursuivre mes études à Trois-Rivières, car j’adore la région, que j’ai adoptée lorsque j’ai été échangé à Shawinigan. Ma copine étudie également à l’UQTR, donc ça a eu un certain impact sur ma décision. L’organisation des Patriotes et le groupe d’entraîneurs ont l’air très bien. Je pourrai continuer d’aller à l’école, tout en jouant dans un bon calibre», a-t-il lancé en entrevue.

Le rêve toujours en tête

Même s’il a déjà les rangs universitaires en tête, l’attaquant Gabriel Slight continue de rêver à la Ligue nationale de hockey. «Je ne peux arrêter d’y croire. Je suis conscient que nous ne sommes pas nombreux à jouer à 20 ans dans le junior. Je veux continuer de jouer au hockey et sécuriser mon futur avec l’école. Depuis le début de la saison, ça va bien personnellement. Les entraîneurs me font confiance et je parviens à tirer mon épingle du jeu. Je veux travailler à chaque match et apporter mon style à l’équipe», a mentionné celui qui a déjà pris part au camp des Blues de St.Louis.

Malgré la situation des 20 ans à Shawinigan, le vétéran confirme ne pas être trop préoccupé par la prochaine période des transactions. «Ça serait mentir de dire que je n’y pense pas, mais chaque fois que je présente à l’aréna, c’est pour avoir du plaisir. Je fais mes choses et je ne pense pas à la période des échanges qui viendra en janvier. Je profite de la chance que j’ai de jouer avec des gars comme Girard, Yan et Beauvillier. Même s’ils sont plus jeunes, j’apprends d’eux tous les jours. Ce sont certainement les joueurs qui travaillent le plus fort lors des entraînements. Ils représentent une belle source de motivation. Je vais me rappeler de ces moments jusqu’à la fin de ma carrière».