Dans les coulisses du préposé à l’équipement

HOCKEY. Les préposés à l’équipement s’avèrent un élément important pour l’organisation d’une équipe de hockey. Depuis deux ans, c’est le Latuquois René Arbour qui assure ce rôle chez les Cataractes de Shawinigan. TC Media l’a rencontré afin d’en connaître plus concernant son rôle.

Lors d’un jour de match à domicile, René Arbour, surnommé «Bato» débute sa journée vers 8h, pour terminer vers les deux heures du matin. «Tu dois avoir la flamme pour faire ce métier parce que c’est exigeant, lance-t-il. Comme c’est ma deuxième année avec les Cats, je trouve ça moins dur. Je connais plus le fonctionnement de l’équipe et de la ligue. Tout est une question de gestion de temps.»

Son rôle? Bien entendu, tout l’équipement doit être fin prêt pour l’arrivée des joueurs à la pratique du matin. Les bâtons, les patins, les sous-vêtements… «Les gars doivent avoir tout ce dont ils ont besoin. Lorsque nous sommes à domicile, c’est pratiquement le double du travail, puisque c’est le préposé de l’équipe locale qui doit laver les sous-vêtements pour l’autre équipe lorsqu’elle en a besoin. Lorsque nous allons sur la route, tout ce que j’ai à penser c’est l’équipement. Je dois tout avoir en double au cas où une pièce se brise.»

C’est surtout lorsqu’une formation adverse arrive la veille d’un match que le préposé à l’équipement local est sollicité.

Aussi, les préposés locaux sont responsables des arbitres, autant pour les serviettes que pour l’aiguisage des patins.

«Lorsque nous allons à l’extérieur, nous avons accès aux installations de l’autre équipe. J’ai été surpris de voir ça l’an dernier, parce que ce n’était pas du tout comme ça lors de mes quatre années comme préposé avec les Loups de La Tuque dans le junior AAA. Il existe une belle camaraderie entre les préposés à l’équipement dans la ligue. C’est le fun! Ça arrive même qu’on s’échange des trucs.»

Est-ce qu’il y a des joueurs dans le vestiaire qui sont plus spéciaux dans leur routine? «Giovanni Fiorre arrive tôt, il prend ses bâtons, et va s’assoir tranquille dans le lounge de l’équipe, son capuchon sur la tête, c’est son rituel.»

Est-ce qu’il a vu un changement dans la préparation d’Anthony Beauvillier après un premier camp professionnel? «Il se prépare aussi bien que l’an passé. C’est impressionnant de voir comment il peut toujours être calme.»

Un dicton dit qu’au hockey, les gardiens sont plutôt spéciaux. René Arbour a esquissé un rire après avoir posé cette question. «Je ne sais pas ce qu’ils ont les gardiens, mais oui la plupart sont spéciaux, et j’en ai trois cette année! C’est dans l’attitude, dans tout ce qu’ils font. Parfois, on peut jaser et c’est bizarre des fois de les entendre. Mais c’est certain, ça prend du cran pour se mettre en avant des rondelles! Il y a deux mondes: les joueurs et les gardiens.»

Bato espère continuer à faire ce métier pendant des années. «J’ai la passion et je veux m’améliorer tous les jours.»