Un peu de Shawinigan dans le clip d’Imagine Dragons

VIDÉO. Jonathan Desbiens, mieux connu sous le nom de Jodeb, est un passionné et un autodidacte. C’est d’ailleurs cette combinaison de créativité et de technique qui a permis au réalisateur shawiniganais de séduire de gros noms de l’industrie comme les artistes Zedd, Deftones ou Cypress Hill. Plus récemment, il a signé la réalisation du vidéoclip I bet my life d’Imagine Dragons.

Pour visionner le clip réalisé par Jodeb: cliquez ici.

«Je suis un gars qui fait des efforts. Ça fait prétentieux, mais je pense qu’il faut se battre pour réussir, pour avoir chaque petit pouce de victoire. Je n’ai jamais cherché les contacts», se contente de dire Jonathan Desbiens. Il faut dire que ce n’est pas le refus essuyé au programme de Cinéma à l’Université de Concordia qui aura découragé le jeune homme d’œuvrer dans son domaine.

Le réalisateur de 28 ans accueille les propositions de projets sur sa table à une vitesse éclair depuis ses débuts avec David Usher, Marie-Mai ou The New Cities en 2010. Depuis, il travaille davantage à Los Angeles, Hollywood en passant par la Nouvelle-Zélande ou le Guatemala.

Dans son dernier vidéoclip pour le célèbre groupe Imagine Dragons, le réalisateur évoque d’ailleurs l’influence de sa ville natale, la ville de l’Énergie. «Je roulais en char à Shawinigan, il devait être autour de 2h du matin. Je cherchais l’inspiration, puis j’ai eu un flash!», explique-t-il sur la signature particulière qui ressort de la pièce I bet my life.

De la Cité des Anges à…Sainte-Angèle

C’est le côté industriel de sa ville natale qui l’a inspiré: ses constructions historiques, ses usines, ses chemins de fer qui rappellent les humains qui les ont bâties.

«Je suis quelqu’un de paradoxe. Je travaille et me déplace dans de grandes villes comme Los Angeles, mais j’aime habiter dans des villages. J’ai acheté une maison récemment à St-Angèle et j’y suis bien avec ma copine et mon studio.»

Avant de travailler avec une équipe de 80 personnes, de se déplacer partout dans le monde et de réaliser des clips au budget de production avoisinant les 300 000$ (oui, oui!), Jonathan Desbiens travaillait en publicité à Montréal pour boucler ses fins de mois.

«Maintenant, je peux dire que je vis de mon art. C’est cela pour moi, un moyen d’expression qui est organique. Je ne plais pas à tous: je suis un gars intense et complexe, mais si ça clique avec un artiste, attention!»

L’instinct est un mot qui résume bien Jonathan Desbiens. «Je choisis mes projets et je me bats pour certains. Par contre, je suis un gars d’équipe. Je garde aussi de bonnes amitiés avec les artistes avec qui ça clique», poursuit-il. L’important pour le réalisateur, c’est de «rendre le fini grandiose et de faire vivre une expérience au téléspectateur».

Jodeb en rafale

Son clip marquant: Rabbit in your headlights – Unkle et Thom Yorke

Un artiste dans sa ligne de mise: Muse

Un endroit où il souhaiterait tourner: l’Écosse

Un défi professionnel: Réaliser un court-métrage

Pour suivre le parcours du réalisateur, rendez-vous sur sa page web: Jodeb.