«Le plus beau show de ma vie»

CONTE. Deux ans après avoir posé ses valises à Saint-Élie-de-Caxton, le conteur Simon Gauthier lancera, le 16 septembre prochain à la Maison de la culture de Shawinigan, son nouveau spectacle TIK TaC. Après des ennuis de santé, le conteur a finalement pondu le spectacle poétique sur l’au-delà dont il a toujours rêvé.

Le public fera la rencontre du jeune Samuel Marchand qui, suite à la mort de son grand-père, devient transparent. Dans ses silences, il cherche la passerelle entre l’existence et le ciel. Il sera aussi question d’une grande amitié.

«J’aime quand ça ne laisse pas indifférent», dit le conteur. Sur scène, il sera accompagné du danseur Philippe Meunier et de la violoniste Véronique Plasse. Le créateur de cerfs-volants artistiques montréalais Robert Trépanier a participé à la scénographie. «Il y a du visuel qui a une haute teneur poétique.» À noter que le spectacle s’adresse à un public de 12 ans et plus, de par les thèmes qui y sont abordés.

«J’ai fait un spectacle comme j’en rêvais depuis tellement longtemps», explique Simon Gauthier. «J’ai eu de gros ennuis de santé l’année passée. C’est la première fois que j’avais un messager de l’au-delà qui venait frapper à la porte. Je lui ai offert un café, il est rentré, on a jasé. Je lui ai dit que je mourrais un jour, mais pas tout de suite, parce que j’étais en train d’écrire le plus beau show de ma vie!», explique-t-il en riant.

«Le tic tac, c’est le mouvement du balancier, celui de l’horloge du temps qui passe, le tic tac de l’univers, le tic tac du cœur… Le show tourne autour du temps.»

Adopté par Saint-Élie-de-Caxton

Simon Gauthier est connu depuis une vingtaine d’années pour son imaginaire débridé, son énergie et sa sensibilité. Il effectue annuellement une cinquantaine de spectacles en France, où il retourne d’ailleurs à la mi-octobre, pour une tournée d’un mois.

Il y a deux ans, après avoir parcouru le Québec, le conteur originaire de Sept-Îles s’est finalement enraciné. «Je suis parti avec ma tente roulante pendant trois étés au Québec», explique-t-il. «Ça me prenait de la nature, un bout d’asphalte, une boulangerie, un endroit où il y a de la culture, où c’est vivant, et où peut prendre une bonne bière.»

C’est donc à Saint-Élie-de-Caxton, dans le village de Fred Pellerin qu’il connait bien, qu’il a finalement élu domicile. «J’ai fait plein de belles rencontres, humainement parlant, depuis que je suis ici. J’ai été adopté! J’ai toujours eu des roues en-dessous de ma roulotte. Quand j’ai acheté ma maison ici, je suis allé voir s’il n’y avait pas de roues… et il n’y en avait pas. Ça a été bon signe.»