38 ans à sourire à sa clientèle

GRAND-MÈRE.  Ses clients décrivent la serveuse Carmen Gélinas comme étant avenante, à l’écoute, vaillante, toujours de bonne humeur et vite sur ses patins! Servir le public est une vocation pour Carmen Gélinas qui ne compte pas moins de 38 ans dans le métier.

Âgée de 65 ans, Carmen Gélinas est serveuse au restaurant le Palace du secteur Grand-Mère depuis 34 ans le 4 décembre 1988. Elle a commencé sa carrière 4 ans plus tôt au restaurant Astérix. Le propriétaire de l’époque Serge Cadieux avait acheté le Palace, et Mme Gélinas l’a suivi.

Anciennement à l’usine Wabasso, la femme de 31 ans à l’époque a dû se dénicher une nouvelle carrière. « Mon conjoint de l’époque et moi on allait souvent au restaurant Astérix, et la patronne m’a demandé si je voulais essayer d’être serveuse. Ça ne me disait rien, mais je l’ai pogné tout de suite. Dans ce métier, tu l’as ou tu ne l’as pas. Il faut croire que je l’avais! »

Quel est le secret de la longue carrière de Mme Gélinas? « J’aime ma job, répond-elle en toute simplicité. Et le monde me dit que ça paraît que j’aime ma job. Je souris tout le temps, je suis tout le temps de bonne humeur. Depuis le temps que je suis ici, je connais tout le monde et tout le monde me connaît. »

Sa collègue Nancy décrit Mme Gélinas comme une personne en or à découvrir. Les propriétaires actuels sont Annie Gingras et Raphaël Corbin.

Pour Yvon Tousignant, c’est une femme avec de l’entre gens, avenante et à l’écoute du client. Une autre cliente habituée du Palace parle de la serveuse de 38 ans d’expérience comme étant gentille et polie. « Carmen aime les gens », lance Denise Ferron.

Et à 65 ans, est-ce que Mme Gélinas pense à la retraite? Elle répond avec un grand hochement de tête de droite à gauche! « Tant que la santé va être là et que je suis capable de continuer, je vais rester. J’aime trop ça! Si je m’en vais chez nous, je vais m’en ennuyer! Je vais arrêter un jour. Quand? Je ne sais pas. On dirait que c’est ma famille ici! »

En 38 ans de métier, Mme Gélinas en a vu des clients. Elle a des anecdotes, certaines racontables et d’autres non. « C’est certain qu’avec les clients du matin, on se taquine. Ça arrive encore que je me fais cruiser. C’est flatteur, pour mon âge je pogne encore », exprime-t-elle en riant.

La pandémie au cours des dernières années a fait subir des temps difficiles à plusieurs, dont les restaurateurs. La pénurie de main-d’œuvre a frappé fort alors que plusieurs employés dans le monde de la restauration ont changé de vocation. Mais Mme Gélinas n’a aucunement pensé à arrêter. En quelque sorte, il s’agit d’une leçon pour la nouvelle génération qui se promène souvent d’un emploi à un autre. « Avec les jeunes d’aujourd’hui, je trouve ça dommage qu’ils ne rentrent pas travailler pour un rien et qu’ils changent de job souvent. C’est partout pareil. La Covid a eu un gros impact pour les restaurateurs. Une chance ici au Palace, on a les reins solides. »