«Ce n’était pas une offre d’ami» – Claude Mayrand

La municipalité de Saint-Mathieu-du-Parc serait intéressée à acquérir l’ancienne station de ski ainsi que le flanc de montagne où dévalait jadis les skieurs mais jamais au prix exigé par ses propriétaires.

«J’y verrais très bien un mini-centre de plein air, ouvert les weekends seulement et opéré par un contractant. Et je transformerais le chalet en salle de réception», indique Claude Mayrand lorsque interrogé par L’Hebdo sur le sujet.

Mais nous sommes bien loin de là car si les propriétaires des lieux, Caroline et José Pougin, ont déjà offert à la municipalité de l’acquérir, les négociations n’ont pas duré longtemps. Lui-même courtier immobilier de profession, Claude Mayrand dit que le montant était irréaliste compte tenu de l’état des bâtiments.

«Ce n’était pas une offre d’ami», sourit-il, ajoutant que l’ancien conseil municipal aurait été mieux avisé d’acheter le site en 2008 lorsqu’il était disponible à un prix ridicule. Tout près de 200 000$ pour l’ensemble de la propriété de 108 hectares selon certaines sources.

Suite aux reportages de L’Hebdo de la semaine dernière sur le couple Pougin et leurs démêlés depuis l’acquisition du site en novembre 2008, le maire a tenu à apporter des précisions.

À propos du puits de l’ancienne station de ski offert à la municipalité qui était à la recherche d’une seconde source d’eau, Claude Mayrand précise: «Ils nous demandaient de le mettre aux normes, ce qui nous aurait coûté 25 000$; de l’utiliser ensuite trois mois; et après, ils offraient de nous le louer ou le vendre. Ça nous a coûté une fraction du prix d’en faire forer un nouveau un peu plus loin.»

À propos des deux bâtiments situés à proximité de la nouvelle station de pompage au sommet de la montagne et qui ne respectent pas le rayon de dégagement de 200 mètres, le maire ne prévoit pas forcer leur démolition, pas plus qu’il n’est intéressé à les acheter. «Ça fait plus de trente ans que le puits et les bâtiments sont là. Tout ce que nous demandons, c’est de ne pas faire de changement d’huile sur place et d’installer un bassin de rétention s’ils veulent conserver leur réservoir de diésel.»

Le maire est bien sûr intéressé à traiter avec le couple Pougin mais celui-ci devra arriver un jour ou l’autre avec des plans précis s’il veut obtenir l’aide de la municipalité. «Dans le cas de leur puits par exemple, s’il demeure quatre ans sans servir, nous pouvons exiger qu’il soit colmaté avec du ciment afin qu’il ne contamine pas la nappe phréatique.»

Et puis si les propriétaires désirent démarrer une base de plein air comme l’étude qu’ils ont commandée le propose, Claude Mayrand indique qu’il faudra évaluer l’état de leur installation septique et la possibilité de la relier au système que la municipalité fera aménager en 2012.

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