Claude Perron doit cesser ses travaux

CENTRE-VILLE.  Le projet de Claude Perron de transformer l’ancien poste de taxi de la 5e rue de la Pointe en une petite aire de restauration a du plomb dans l’aile.

Le 10 mai dernier, une inspectrice du Service de l’aménagement et de l’environnement de la Ville de Shawinigan l’a enjoint de cesser ses travaux de rénovation faute d’avoir obtenu un permis. Une affiche  »ORDRE D’ARRÊT DES TRAVAUX » a été accrochée sur la clôture au-devant de la petite bâtisse.

«J’ai fait une demande, se défend Claude Perron lorsqu’interrogé par L’Hebdo, mais on demande les détails de mon projet alors que je ne le sais pas encore moi-même. Il faut que j’avance si je veux ouvrir pour l’été. La Ville a les moyens de faire des affaires puis de les défaire avant de les refaire. Moi, je ne les ai pas.»

Du moment que le propriétaire a entrepris des travaux extérieurs en démolissant puis reconstruisant la galerie extérieure, il s’est retrouvé dans l’illégalité. Comme toutes les rénovations extérieures entreprises au centre-ville de Shawinigan, celles-ci doivent au préalable faire l’objet d’un PIIA (Plan d’implantation et d’intégration architectural) qui doit être analysé par le Comité d’urbanisme de la Ville puis approuvé par le conseil municipal.

En séance du conseil le 14 mai, Claude Perron a profité de la période de questions pour interroger le maire. «Vous devez bien avoir autre chose à faire que ça», s’est choqué l’homme d’affaires. Michel Angers a expliqué qu’un PIIA avait pour but d’assurer au secteur «une certaine harmonie pour éviter que tout le monde au centre-ville construise de n’importe quelle façon.»

Rencontré le 15 mai dans l’ancien poste de taxi, Claude Perron hésitait entre reprendre les travaux ou tout abandonner. «Je suis embêté», confie-t-il, tiraillé entre l’envie de défier les autorités et de s’en remettre au bon sens d’un juge ou de jeter l’éponge pour revendre l’édifice acheté l’automne dernier.

Comme si ce n’était pas assez, l’homme a reçu aussi ces derniers jours la visite d’un inspecteur de la Commission de la construction du Québec qui lui a ordonné lui aussi de cesser ses travaux. Ceux-ci devant être confiés à un entrepreneur licencié de la Régie du bâtiment du Québec étant donné le caractère commercial de l’édifice.

Malgré toutes ces tuiles, Claude Perron a profité de la tribune du conseil municipal pour inviter les gens présents le lundi 10 juin à 17h à l’ancien poste de taxi pour connaître tous les détails de son projet.