Commission scolaire de l’Énergie: plusieurs abolitions de poste

ÉDUCATION. À la suite de l’annonce de nouvelles compressions budgétaires pour l’année scolaire 2015-2016, la Commission scolaire de l’Énergie a procédé à une restructuration importante de son organisation qui prévoit, notamment, plusieurs abolitions de poste.

Le plan d’optimisation des services administratifs est mis en place pour minimiser le plus possible les impacts sur les services aux élèves et exclut toutefois une hausse de la taxe scolaire.

Ainsi, le centre administratif de la Commission scolaire voit son budget amputé de plus de 1,1 million de dollars.

«Nous avons regroupé les Services des ressources financières avec les Services des ressources matérielles et de l’informatique ainsi que le service de la paie avec les Services des ressources humaines. Par ailleurs, nous avons décidé de procéder à une décentralisation de la pédagogie vers les écoles, ce qui signifie donc une restructuration des Services éducatifs (jeunes). Malheureusement, dix-huit employés sont affectés, soit six membres du personnel d’encadrement, trois professionnels et neuf employés de soutien» mentionne Denis Lemaire, directeur général de la Commission scolaire de l’Énergie.

Soulignons également qu’aucun étudiant ne sera embauché au cours de la période estivale.

«Toutes ces mesures d’austérité ont provoqué une véritable onde de choc au sein de la communauté de la Commission scolaire de l’Énergie. De telles décisions n’ont vraiment pas été prises de gaieté de cœur, mais nous ne voulions surtout pas refiler la facture aux parents ni aux contribuables. Ainsi, mis à part une légère majoration des tarifs pour le transport scolaire qui passe de 200$ à 220$ par élève et de 400$ à 440$ pour une famille, et l’augmentation des tarifs de services de garde à 8$ telle que dictée par le gouvernement, aucune autre hausse n’est prévue. D’autres compressions sont toutefois à venir, car nous avons une obligation d’équilibre budgétaire», indique Jean-Yves Laforest, président de la Commission scolaire de l’Énergie.

Dans l’ensemble des autres unités administratives, des coupes de plus de 800 000$ sont prévues. Trois postes d’animateurs à la vie spirituelle et à l’engagement communautaire sont abolis et on doit sabrer le projet Répit-Transit, un service en développement de deuxième ligne mis en place de façon spécifique à la Commission scolaire de l’Énergie. Deux professionnels, deux enseignants et 4 postes de technicien en éducation spécialisée s’en trouvent affectés.

«Nous n’avons vraiment plus de marge de manœuvre. Il faut savoir que la Commission scolaire est un organisme de plus de 2100 employés. Avec des frais administratifs se situant autour de 4,7%, il est difficile d’alléger davantage nos structures alors que nous avons des défis importants à relever pour faire en sorte que nos 11 000 élèves, jeunes et adultes, réussissent et deviennent des citoyens autonomes et impliqués dans leur milieu. 75% des établissements de notre Commission scolaire évoluent dans des secteurs défavorisés. Par conséquent, nos élèves sont plus à risque d’éprouver des difficultés et donc de décrocher. Située sur un territoire de 35 000 km2, la Commission scolaire travaille aussi en étroite collaboration avec ses partenaires privilégiés, dont, notamment les 22 municipalités situées sur son territoire.

«Je me permets donc d’exprimer ma vive inquiétude, poursuit M. Laforest. Pour le gouvernement actuel, l’éducation semble se résumer à des données comptables. En investissant dans l’éducation, on investit pourtant dans l’avenir de notre société puisque nos enfants sont la relève de demain. N’y aurait-il pas lieu de recentrer le débat autour des vrais enjeux liés à l’amélioration de notre système d’éducation avec des acteurs centrés autour de la réussite et la persévérance scolaires de ses enfants?»