Danyèle Béliveau: un «modèle» de persévérance

COURAGE. Participante au calendrier pour le cancer du sein, la Shawiniganaise Danyèle Béliveau n’aurait jamais pensé prendre part à pareille implication. Pourtant, celle qui termine ses séances de chimiothérapie réalise un petit rêve en offrant son minois au mois d’avril.

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«Je regardais le calendrier dans les années passées et je trouvais ça cute. Par contre, je trouvais que le résultat manquait de représentativité. La réalité des femmes atteintes ne s’y trouvait pas», raconte la dame qui apprécie que l’organisation ait choisie de dévoiler cette année le vrai visage de la maladie.

Danyèle Béliveau est décrite par ses pairs comme une femme lumineuse et positive. Il y a de quoi. Après une triple lutte contre le cancer – son mari a reçu un diagnostic de cancer colorectal et son fils; un cancer du mélanome – Mme Béliveau réussit tout de même à voir la vie du bon côté. Pourtant, son conjoint a perdu sa lutte le mois dernier.

«Pourtant, je le dis: on peut se battre contre ça. On y a cru jusqu’au bout…mais on ne peut pas gagner toutes les batailles», résonne la femme. Elle convient que son histoire de triple cancer peut paraître impressionnante. Pourtant, à l’écouter, on dirait que la force prend le dessus.

«Je sais que je peux aller en avant, il n’arrive rien pour rien. Grâce au cancer, je me suis découvert des forces, des talents aussi que je n’imaginais pas. Je peux dire que j’ai un désir de vivre plus fort que jamais! Je me lève chaque matin et je me dis que ce sera une belle journée», résume Mme Béliveau.

La force du mental et de l’entourage

Il faut dire que trouver de l’espoir est plus facile lorsqu’on est bien entourée. Cette chance, Mme Béliveau sait qu’elle la possède. «C’est sûr qu’il y a de ces moments où tu voudrais juste te rouler en boule dans un coin.»

«Par exemple, j’ai une grande peur des aiguilles, vous vous imaginez ma réaction quand j’ai su que j’allais faire de la chimio… heureusement, quand t’as un paquet de bras autour de toi, ça aide!», souligne-t-elle. À cet effet, sa fidèle amie Michèle Boutet sera à ses côtés lors de la séance photo, elle qui l’accompagne depuis la tombée de son diagnostic.

La modèle d’un jour conclut en disant que de voir des enfants lutter pour la maladie la rend plus objective. «J’ai 54 ans et je suis capable moi aussi!»