Delastek: retour au travail lundi

L’un des conflits de travail les plus longs au Québec vient de prendre fin. Lors d’une assemblée tenue tôt vendredi matin, les membres de la section locale 1209 d’Unifor ont ratifié à 88% l’entente négociée avec Delastek plus tôt cette semaine.

Ce sera donc un retour au travail dès lundi pour les employés de l’entreprise Delastek, après près de trois ans de grève. «Nous sommes vraiment heureux d’avoir pu enfin résoudre ce conflit. Et je tiens à souligner la détermination et le courage dont nos membres ont fait preuve depuis le début du conflit soit pendant 1073 jours ou deux ans, 11 mois et 8 jours! Le prochain défi sera de bâtir des relations de travail au sein de l’entreprise», indique Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor.

Les points toujours en suspens seront soumis à l’arbitrage y incluant les clauses relatives au monétaire. Le cœur du conflit de travail à savoir la détermination du moment où le travail passe de la recherche et développement à celui de la production devra aussi être décidé par l’arbitre.

Le protocole de retour au travail prévoit le rappel de 25 salariés en trois phases alors que 10 salariés le seront dès lundi, neuf autres à compter du 26 mars, et la balance le 16 avril prochain. Si des besoins de production supplémentaires l’exigeaient, l’employeur rappellera les autres salariés sur la liste de rappel.

Pour M. Gagné, ce sont les deux jugements qui auront permis d’en arriver à un dénouement. «Les deux jugements du Tribunal administratif du travail nous étaient favorables, ainsi que le témoignage des ingénieurs de Bombardier qui sont venus confirmer le tous. Quand l’employeur dit que la recherche et le développement est terminé et qu’il y a des scabs en dedans qui doivent sortir, et que Bombadier se demande s’il aura les pièces, ça fait A + B + C.»

Pour Alexandre Maranger, président du local 1209 d’Unifor, c’est avec le sourire qu’il s’est présenté devant les médias. «Je suis très content ce matin. Le protocole stipule le nombre de syndiqués qui seront de retour au travail, ainsi que dans quelles conditions le retour au travail est établi. On veut avancer et l’objectif est de rentrer au travail et que ça se passe bien et on croit que c’est possible. On n’avait jamais perdu espoir d’en arriver à une entente. On est des combattants et la solidarité était très forte.»

Nous avons contacté Claude Lessard chez Delastek pour obtenir ses commentaires, mais ce dernier est indisponible en étant à l’extérieur.

Avec la collaboration de Marie-Ève Alarie.