Des élèves de Val-Mauricie découvrent d’autres cultures

ÉDUCATION. Pour une deuxième année consécutive, une cinquantaine d’élèves de secondaire 2 de l’école Val-Mauricie ont pu en apprendre davantage sur les habitudes et la culture de six nouveaux arrivants d’autres pays le temps d’un avant-midi le lundi 18 février.

Cette activité se déroulait dans le cadre du cours d’éthique et de culture religieuse et elle était organisée conjointement avec le Service d’accueil des nouveaux arrivants (SANA) de Shawinigan.

La cinquantaine d’élèves était divisée en groupe, où ils rencontraient les nouveaux arrivants à tour de rôle sous la forme d’un «speed-dating». Les jeunes ont pu poser leurs questions aux six participants: Zouina Karkar de l’Algérie et la France, Abdoulaye Souley du Niger, Indresen Teerovengadum  de l’Île-Maurice, Eduardo Bassino de l’Uruguay, Mohammad Edris Moghadamishad de l’Iran, et Gloria Akokovi Aniakou du Togo.

«La particularité cette année, c’est que quatre élèves du troisième secondaire qui avaient vécu l’expérience l’an passé se sont impliqués. Les jeunes filles voulaient prendre ce projet sur leurs épaules. Elles sont allées rencontrer les nouveaux arrivants pour discuter avec eux de la préparation, et leur demander d’apporter du support visuel. Ensuite, les quatre filles sont venues en classe pour expliquer aux élèves de secondaire 2 comment les aborder. Ça permit de faire descendre la tension parce que certains jeunes avaient des réticences. Comme le Québec devient de plus en plus multiculturel, l’objectif est de  faire tomber les préjugés qu’on entend et de faire voir aux jeunes que ce n’est pas la réalité. Ensuite, les jeunes peuvent se forger leur propre opinion», explique l’enseignante Chantal Lapolice.

La Franco-Algérienne Zouina Karkar est arrivée au Québec en 2016 à Montréal, mais réside depuis un an à Shawinigan, elle qui est chercheuse post-doctorale au Centre National en électrochimie et en Technologies environnementales (CNETE) du Collège Shawinigan. «J’ai vu une différence entre Montréal et Shawinigan surtout pour la tranquillité. On peut mieux profiter de nos temps libres ici. L’activité avec les jeunes est très intéressante. J’échange avec des élèves de 12-13 ans, des personnes avec qui je n’ai pas l’habitude d’échanger. C’est une autre vision et les questions des jeunes sont très intéressantes. C’est plaisant de voir que les jeunes peuvent s’enrichir et découvrir d’autres horizons. J’ai eu des questions liées à ma religion et au port du voile. Les jeunes sont curieux.»

«On s’est impliquée parce qu’on avait vraiment aimé ça l’an passé et on avait vu que ça avait ouvert les yeux aux personnes qui étaient plus fermés. On voulait aussi que les nouveaux arrivants soient mieux préparés cette année pour l’activité», exprime Colleen Materne, étudiante de secondaire 3 qui s’est impliquée.

«C’est le fun de pouvoir poser des questions directement aux gens. On a vraiment la vérité qui vient d’eux, alors on peut laisser tomber nos préjugés. C’est le fun parce que les gens sont ouverts à nous parler. Avec Zouina, j’ai appris qu’elle porte le voile pour la rapprocher de Dieu dans la religion musulmane», exprime Mégane Lapolice, élève de secondaire 2.

Mohammad Edris Moghadamishad de l’Iran.
Zouina Karkar a piqué la curiosité en parlant de son voile.