Doral International fait faillite

Doral International, l’un des plus importants fabricants de bateaux au Canada, a fait faillite, a appris l’Hebdo du Saint-Maurice.

Pris avec des dettes s’élevant à plus de 7 millions de dollars (selon des documents déposés aux syndics de faillite en décembre), l’entreprise basée à Grand-Mère ne pouvait rembourser la longue liste de créanciers qui totalise un peu plus de sept pages.

Doral avait déposé un avis d’intention de faire une proposition à ses créanciers en décembre dernier par l’entremise de Roy, Métivier, Roberge Syndics.

Deux mois plus tôt, Erwin Zecha, président de la compagnie, avait expliqué aux créanciers que l’entreprise se trouvait dans une situation précaire.

«La crise des «sub-primes» américains a fauché beaucoup d’entreprises et particulièrement celle de l’industrie du nautisme. Le financement d’inventaire pour les distributeurs de bateaux était presque impossible à obtenir, les distributeurs ne renouvellent pas leur stock ayant pour effet de diminuer d’une façon dramatique les carnets de commandes. La demande du marché américain a toujours représenté un grand pourcentage des activités de Doral et celle-ci est disparue subitement. La direction de Doral a examiné plusieurs options afin de diversifier ses opérations ou de consolider ses activités avec un partenaire sans succès. Nous en sommes donc venus à la conclusion que nous ne pouvions continuer avec le même modèle d’affaire», peut-on lire dans une lettre datée du 2 octobre dernier.

7 107 198$ de dette

La Banque Royal (650 000$) et Textron (218 700$) figurent parmi les créanciers les plus touchés par la faillite de Doral. Plusieurs entreprises d’ici figurent également sur cette liste de sept pages et demie, disponible sur le site web du syndic. Il y a entre autres Ébénisterie St-Tite (64 890$), HDI Technologies de Grand-Mère (75 605$), GCP Énergies de Shawinigan (15 688$).

L’entreprise devait également 105 000$ en vacances à ses employés. Toujours selon ces documents, Doral International employait près de 250 employés au moment où la production atteignait son maximum.

La production ébranlée

Denis Jutras, président de Doral, avait confié au quotidien régional en mars 2009 que Doral «n’est pas sur le bord de fermer, mais ça ne peut pas durer indéfiniment», faisant référence à la crise économique qui perdurait. La compagnie qui a fabriqué 290 embarcations en 2007 prévoyait en construire uniquement 60 en 2009.

Par le fait même, 80 employés ont été mis à pied en décembre 2008. L’industrie des objets de luxe, à laquelle appartient Doral International a vu la participation dans ses salons de vente diminuée à 30%.

Reste maintenant à voir si Doral International relancera ses activités sous un autre nom ou un autre numéro de compagnie.