Fini la politique pour Pierre-Michel Auger

Emporté par la vague caquiste comme l’ensemble des libéraux en Mauricie, Pierre-Michel Auger fait une croix définitive sur la politique.

« Je vais aller me reposer. J’ai des jumeaux de 7 ans et, à part la pancarte dans leur chambre, c’est pas mal ce qu’ils voyaient de moi. Là, ils vont me revoir pas mal parce que pour moi, c’est fini la politique. Ce fut un beau trip de vie », a lancé sur un ton émotif  le député sortant de Champlain.

À propos de sa défaite, Pierre-Michel Auger souligne qu’elle n’est pas facile à accepter. « Je suis surpris du résultat. J’ai vraiment tout donné durant ces 4 ans et demi, même une partie de ma santé », a confié celui qui a réalisé sa campagne électorale avec une hernie cervicale.

Il souligne par contre qu’il ne regrette rien. « L’hôpital Cloutier-du-Rivage, la décontamination du site d’Aleris, la révision du programme de prothèses mammaires, l’agrandissement de l’école Dollard. Ce sont 125 millions$ qui ont été ramenés dans le comté de Champlain dans le dernier mandat. Je suis très fier de mon équipe, très fier de mon bilan. Je vais partir d’ici la tête excessivement haute. »

« Depuis 2007, je n’ai pas beaucoup arrêté. Là, je m’en vais prendre du temps de qualité auprès des miens. » – Pierre-Michel Auger

Le député sortant était néanmoins ébranlé par l’ampleur de la défaite. « Changer pour changer mais changer pour quoi? Qu’est-ce qui allait mal au Québec, en Mauricie? On avait un taux de chômage historiquement bas. Mais les gens voulaient du changement. Faut respecter ça, on vit en démocratie. »

Néanmoins, on décelait un peu d’amertume dans son analyse de la défaite. « Aleris et Cloutier-du-Rivage, ce sont de belles réalisations et je n’ai pas souvent entendu de félicitations mais plutôt toujours du négatif. J’ai hâte au jour où on va être capable de dire les bons coups autant que les mauvais coups.  »

Questionné à propos de celle qui lui succèdera dans Champlain, la caquiste Sonia Lebel, Pierre-Michel Auger a des sentiments mitigés. « Depuis le 16 juin jusqu’à aujourd’hui, j’ai pris trois jours de congé. Je l’ai peut être vue 5 ou 6 fois pendant ces semaines-là. Elle était peut être ailleurs mais personnellement, je ne l’ai pas vue sur le terrain », a-t-il conclu avant d’aller rejoindre ses partisans.