Garder la tête haute dans l’épreuve

ESPOIR. Diagnostiqué de la dystrophie musculaire de Duchenne, le jeune Isaac Doré garde la tête haute malgré sa différence. Son père David souhaite amasser des sous pour Dystrophie musculaire Canada, qui tente toujours de trouver un remède à cette maladie qui emporte généralement les gens dans la vingtaine.

C’est à trois ans que David Doré et Annie Masson remarquent une anomalie chez leur fils Isaac. «Il ne courait pas comme les autres enfants. Nous nous disions que Florent courait mieux au même âge. Nous avons été rencontrer notre médecin de famille, qui a demandé à voir Isaac courir. Il a immédiatement remarqué son déhanchement et a parlé de la possibilité qu’il s’agisse de dystrophie musculaire. Il a effectué une prise de sang et a remarqué que son taux de kinases, une sorte de créatine dans le corps, était beaucoup plus élevé que la moyenne», a expliqué son père.

Le couple de Saint-Boniface rencontre les spécialistes et apprend une terrible nouvelle. «Le neuropédiatre a annoncé qu’il s’agissait de la dystrophie musculaire de Duchenne, une maladie incurable. Il existe un cas sur 4000 au Québec. C’est une maladie génétique dégénérative qui affecte tous les muscles», a laissé tomber Annie. «Il ne devrait plus être capable de marcher vers 12 ans. Son espérance de vie est évaluée à 25 ans», a ajouté son mari.

Le moment présent

Suite à cette nouvelle, la famille Doré reconsidère bien des choses. «C’est un deuil qui m’a pris un bon moment à faire. J’ai été un an sans parler de ce que mon fils avait, à l’exception de quelques membres dans mon entourage. Lorsque ton enfant arrive dans ta vie, tu l’imagines plus tard, quelle profession il aura, dans quels domaines il sera bon, etc. Avec Isaac, j’ai arrêté de penser au futur et j’ai appris à vivre au jour le jour», a admis David.

Même son de cloche du côté de sa conjointe. «Tu ne souhaites pas ça à personne, mais tu te demandes pourquoi ça tombe sur ta famille. Nous profitons de chaque moment pendant qu’il est encore en bonne santé».

Leur fils Florent a toujours été là pour veiller sur son petit frère à l’école, lui qui a aujourd’hui cinq ans. «Il me rend fier. Il a beaucoup plus confiance en lui qu’avant. Lorsque nous allions dans le parc-école en même temps, je l’aidais à rentrer son sac d’école et le surveillais pour qu’il ne lui arrive rien», s’est-il souvenu.

Un coup de pouce pour la recherche

Le 17 août prochain, David parcourra 175km dans le cadre du Tour cycliste Frédéric Duguay dans la région de l’Estrie. Il espère amasser le plus d’argent possible pour la recherche, qui avance à grands pas. «Il n’y a pas une cause qui est mieux qu’une autre. La dystrophie musculaire de Duchenne est très rare et il est difficile pour ceux qui l’ont de s’intégrer à la société. Ça me fait peur de penser qu’Isaac pourrait avoir de la misère à se faire des amis ou être accepté en classe. Tu ne choisis pas cette maladie. Tu n’as aucun contrôle sur elle», a affirmé celui qui a déjà amassé près de 1500$ pour Dystrophie musculaire Canada.

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