Incendie sur la 7e avenue: remplir son devoir de citoyen

SECOURS. L’incendie qui a jeté une douzaine de personnes à la rue le 9 novembre dernier sur la 7e avenue, dans le secteur Grand-Mère, aurait pu avoir des conséquences plus dramatiques, n’eût été du courage démontré par trois amis qui passaient dans le secteur.  

Cédric Juneau, Sheila Guérin et Benoît Lebrun marchaient sur la 7e rue vers 18h55 lorsqu’ils aperçurent des flammes jaillir sur le toit de l’immeuble. Ne sachant pas si l’incendie avait été signalé, Benoît appelle le 911 pour apprendre que les pompiers sont en route. Cédric pendant ce temps se dirige vers la cour arrière où le feu couvre déjà une partie du mur extérieur du 3e étage.

Des locataires sortent alors de l’immeuble en courant, mais Cédric décide de pénétrer à l’intérieur pour voir si d’autres pouvaient s’y trouver encore. «J’ai passé par en avant, sur la 7e rue, car en arrière, ça brûlait trop», explique-t-il lorsque rencontré sur les lieux par L’Hebdo.

Pénétrant dans les deux logements du rez-de-chaussée et ouvrant toutes les portes en criant pour signaler sa présence, il monte au second étage pour faire la même chose. Il s’engage vers le 3e étage quand il rebrousse chemin. «Là, il commençait à avoir pas mal de fumée et ça commençait à chauffer», raconte-t-il.

Pendant ce temps à l’extérieur, Benoît et Sheila remarquent que le feu court sur un morceau de bois reliant l’édifice en feu à l’immeuble voisin situé à près de deux mètres. «C’est une vieille poutre avec une poulie qui servait à monter les charges en haut dans l’ancien temps. Le feu était en train de se propager au 3e étage de l’autre bâtisse», explique Benoît qui se déplace difficilement avec une canne.

Des voisins expliquent alors que des enfants handicapés et à mobilité réduite occupent cet appartement. Avec les policiers qui viennent d’arriver sur place avant les pompiers, Sheila monte dans le logement au 3e étage pour venir secourir les occupants des lieux.

En sortant de l’immeuble à l’appel des sifflets de Benoît qui voyait l’incendie prendre de l’ampleur, Cédric entend un gros bruit alors que le plafond de l’immeuble s’effondre sur le plancher du 3e étage. «Il était temps que je sorte de là», dit-il, ajoutant que selon lui, les appartements n’étaient pas équipés de détecteur de fumée puisqu’il n’a entendu aucun bruit du genre.