Interdiction de mendier ou de quêter: Shawinigan apporte des précisions

À la suite de la modification réglementaire concernant l’interdiction de mendier ou de quêter adoptée par le conseil municipal en décembre, la Ville de Shawinigan tient à apporter des précisions quant à l’application de ce règlement.

Le règlement municipal, modifié en décembre en collaboration avec la Sûreté du Québec, donne un pouvoir d’intervention plus précis aux policiers lorsque le comportement entrave la libre circulation des personnes ou porte atteinte au bon ordre public.

«L’objectif poursuivi n’est certainement pas d’appliquer ce règlement de façon très stricte. Les policiers de la Sûreté du Québec sont donc invités à faire preuve d’une grande tolérance et de discernement, et à agir pour faire cesser l’action qui porte atteinte à l’ordre public plutôt que d’émettre systématiquement des constats d’infraction», explique le maire Michel Angers.

Le règlement 4.2.14 stipule qu’il est défendu à toute personne de quêter, mendier, flâner, de vagabonder ou de dormir dans un parc, un lot, un champ, une cour, un hangar ou autre construction non employée comme résidence, sans la permission du propriétaire, ou dans toute autre place publique.

«D’un point de vue juridique, il est plus exact dans certaines situations de parler d’interdiction de mendier ou de quêter, plutôt que de parler simplement de flânage. Les personnes interpelées dans ces situations précises sont en droit de connaître la nature exacte de ce qu’il leur est reproché. Cette précision réglementaire existe dans d’autres villes au Québec», précise Me Chantal Doucet, greffière à la Ville de Shawinigan.

«De nombreux organismes communautaires sur notre territoire prennent en charge chaque année plusieurs personnes dans le besoin. La Ville travaille toujours en étroite collaboration avec ces derniers et salue leur travail. On s’entend donc pour dire qu’il y a très peu de cas extrêmes à Shawinigan», conclut le maire Angers.