Jour de grève pour les professionnels de l’éducation et de la santé

GRÈVE. Les professionnels de l’éducation des commissions scolaires de la Mauricie et du Centre-du-Québec et du secteur de la santé sont en grève aujourd’hui (28 octobre).

«Après un an de négociations, le gouvernement refuse toujours des offres pour combler le manque criant de services professionnels en éducation (psychologie, orthophonie, psychoéducation, orthopédagogie, orientation scolaire) et d’assurer des conditions de travail permettant aux professionnels d’être efficaces et de faire une véritable différence auprès des élèves», plaide le Syndicat du personnel professionnel de l’Éducation du Cœur et du Centre-du-Québec.

Les membres du syndicat voudraient aussi que le gouvernement reconnaisse leur expertise et qu’un réseau public de qualité offrant les services requis par la Loi sur l’instruction publique soit préservé.

«Avant même que débutent les compressions dans le milieu de l’éducation, les professionnels n’étaient pas assez nombreux pour suffire à la tâche devant les besoins croissants des élèves», déplore le président du Syndicat des professionnelles et professionnels de l’éducation du Cœur et du Centre-du-Québec (SPPECCQ-CSQ), Denis Bastarache.

Le problème est accentué par les conditions de travail moins intéressantes dans le milieu de l’éducation, affirme l’organisation syndicale. 

«Il faut être capable d’attirer et de retenir les professionnels en éducation, parce qu’avec des salaires peu compétitifs et une surcharge de travail devenue quasiment la norme, les commissions scolaires peinent à pourvoir certains postes, et c’est l’élève, au bout du compte, qui ne reçoit pas de service», souligne le SPPECCQ-CSQ.

«Investir en éducation, c’est un choix de société que nous devons faire pour garantir l’avenir. Le gouvernement doit se donner les moyens de tout mettre en œuvre pour permettre aux élèves de réussir, sinon c’est toute une génération qu’il abandonne à son sort», conclut Johanne Pomerleau, présidente de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation (FPPE-CSQ).

Au cours de la journée, les membres feront notamment du piquetage devant les établissements scolaires. Par ailleurs, ils prendront  part à une grande marche régionale sur la rue des Forges, à Trois-Rivières, en début d’après-midi.

En santé

Du côté des négociations dans le secteur de la santé, les offres se doivent de bouger, estime le président du syndicat des employés de soutien de la Mauricie, René Lang.

«Le gouvernement fait la sourde oreille. Depuis le début, aucun compromis n’a été fait. On dirait que la table est gelée, car il n’y a pas de réel mandat de donné. On cherche encore leur bonne foi, mais ça fait un an que nos demandes ont été déposées…», résume-t-il.

(M.E.B.A)