La fonte des neiges sous surveillance

RÉGION. Malgré l’hiver hâtif et l’importante quantité de neige reçue lors des derniers mois, il est encore difficile de prévoir si la Mauricie et le Centre-du-Québec seront  affectés par des inondations cette année.

Les autorités du ministère de la Sécurité publique (MSP) et de la Sécurité civile se font rassurantes quant aux risques d’inondations ce printemps, mais surveillent quand même la situation de près de jour en jour. «Nous sommes très vigilants et les municipalités aussi», confirme Bernard Létourneau, conseiller en sécurité civile au MSP.

La quantité de neige tombée sur la région depuis le début de l’hiver n’entraînera pas nécessairement plus d’inondations lors de la fonte printanière.

En ce moment, le ministère de la Sécurité publique ne peut déterminer avec exactitude à quoi ressemblera le portrait des prochaines semaines. «C’est assez difficile de faire des prévisions justes et précises parce que tout dépend de Dame Nature. Avec la météo en dents de scie, on ne sait pas trop à quoi s’attendre. Plusieurs scénarios sont possibles, mais ça ne devrait pas ressembler à 2017. De notre côté, nous ne sommes pas en alerte, mais plutôt en veille en ce moment», souligne M. Létourneau.

Pas de conséquences à court terme

Pour qu’un printemps soit synonyme d’inondations majeures, plusieurs facteurs doivent être réunis. «Ça prend toujours trois éléments pour avoir des inondations comme celles de 2017. D’abord, on doit avoir beaucoup de neige et cette année, c’est le cas. Le deuxième élément, c’est la pluie. Ça prend beaucoup d’eau. Pour l’instant, on n’a pas trop de pluie, mais il faut regarder ce qui s’en vient dans les prochains jours quand même. Finalement, ça prend des températures douces. À ce niveau, c’est quand même assez frais», mentionne Bernard Létourneau.

«Cependant, avec les températures qui s’en viennent, on annonce de la douceur le jour et ce qui sera intéressant à regarder, ce seront les températures le soir et la nuit. Si on descend en dessous du point de congélation, ça va ralentir la fonte des neiges», précise-t-il.

Cela dit, le travail effectué par la Garde côtière canadienne contribue à réduire les risques d’inondations puisque les brise-glaces parviennent à éliminer le couvert de glace à l’embouchure des rivières. «Si on regarde les rivières de la Rive-Sud, le couvert de glace est pas mal parti. La Garde côtière fait un travail incroyable à ce chapitre. Il reste à regarder ce qui va se produire sur la Rive-Nord. Ils vont probablement s’attaquer à ces rivières prochainement. Le déglaçage du lac Saint-Pierre, lui, est terminé».

À plusieurs endroits dans la région, les niveaux d’eau fluctuent. Toutefois, aucun cours d’eau n’a atteint le seuil de surveillance présentement en Mauricie et au Centre-du-Québec. «Il n’y a aucune rivière sous surveillance et aucun endroit n’est jugé critique pour l’instant. Évidemment, c’est une situation qui évolue de jour en jour et même d’heure en heure. On garde un contact étroit avec les municipalités qui collaborent avec nous chaque printemps lors de cette période», révèle Bernard Létourneau.

S’informer pour mieux se préparer

Les autorités rappellent que la population est invitée à visiter régulièrement le Carrefour de l’information gouvernementale en situation d’urgence Urgence Québec pour s’informer sur l’état de la situation, les consignes, les recommandations, les services, les ressources et les programmes offerts. Il est également possible de suivre l’évolution du niveau des cours d’eau et de la crue des eaux sur le site: https://geoegl.msp.gouv.qc.ca/adnv2/index.php