L’assainissement des eaux du Lac-à-la-Tortue fait jaser

POLITIQUE. L’Association pour la protection du Lac-à-la-Tortue (APL) a tenu son assemblée générale annuelle le 18 juillet dernier, où plus de 100 résidents se sont rassemblés pour discuter des enjeux touchant leur secteur, dont celui de l’assainissement des eaux.

Les maires Michel Angers (Shawinigan) et Bernard Thompson (Hérouxville) ont participé à la rencontre, afin d’exposer la situation aux résidents sur place et répondre à leurs questions. La ville de Shawinigan est toujours dans l’attente d’une confirmation du gouvernement fédéral pour enclencher le processus.

Le conseil municipal a adopté une résolution confirmant l’adhésion de la ville à un partage financier égal avec les gouvernements fédéral et provincial en avril. «Il y a une réelle volonté de sauver le lac. Nous sommes plus que tolérants par rapport à la condition des fosses septiques des résidents du Lac-à-la-Tortue, puisque nous avons bon espoir que le projet se concrétise. S’il ne voit jamais le jour, nous devrons exiger une mise à niveau des fosses, ce qui entraînera des coûts beaucoup plus importants pour les citoyens que ceux estimés dans le cadre du projet actuel», a souligné le maire Angers.

Selon un rapport remis le 18 juillet 2015 par Claude Vaugeois, président de l’APL, le dossier serait évalué à 43$ millions, dont la ville assumerait le tiers. Selon les données de 2009, 1377 résidences bénéficieraient du projet. «En ce moment, il existe un risque élevé que la salubrité des eaux du lac soit altérée par des rejets illicites ou des installations non conformes ou moins performantes. Le projet d’assainissement des eaux est moins coûteux que le remplacement d’une installation septique», a-t-il affirmé.

Projet pilote en place

La Société d’aménagement et de mise en valeur du bassin de la Batiscan a profité de l’assemblée générale annuelle pour informer les citoyens qu’un projet pilote ayant comme objectif de contrôler la prolifération du myriophylle, une plante aquatique envahissante, est actuellement sur la table.

Réalisé en collaboration avec l’Université du Québec à Trois-Rivières, il permettra d’installer 30 000 mètres carrés de toiles de jute à certains endroits au fond du lac, ce qui créera des corridors facilitant la navigation en bateau.

Les instigateurs n’attendent plus que le permis autorisant la réalisation d’un inventaire des plantes aquatiques à l’aide d’un drone pour tout mettre en place.