Le Bureau du coroner enquêtera sur le CHSLD Laflèche

COVID-19. Le CHSLD Laflèche est l’un des sept milieux d’hébergement qui fera partie de l’enquête menée par le Bureau du coroner du Québec afin d’investiguer sur les décès de personnes âgées ou vulnérables survenus au cours de la première vague de la pandémie au printemps dernier.

Avec un bilan de 44 résidents décédés des suites de la COVID-19, la présence de l’établissement du secteur Grand-Mère dans cette enquête n’est pas véritablement une surprise. Durant cette période, 84 membres du personnel et 107 usagers sur un total de 130 avaient été infectés par le virus.

La coroner et avocate Géhane Kamel sera au palais de justice de Shawinigan du 26 au 29 avril prochain pour y entendre des témoins. Ceux-ci se feront entendre  en mode virtuel et il sera possible pour la population d’y assister en ligne.  Les autres CHSLD visés par l’enquête du Bureau du coroner sont situés à Montréal, Laval, Terrebonne, Lévis et Longueuil.

Dans un premier temps, Me Kamel établira les causes et les circonstances des décès ciblés dans chaque milieu d’hébergement. Par la suite, elle pourra élargir la réflexion sur le sujet, notamment en entendant des témoins et des acteurs privilégiés de l’hébergement des personnes âgées. Ces démarches permettront ultimement à Me Kamel de formuler des recommandations dans le but d’éviter d’autres décès et de protéger la vie humaine.

Dans le cas du CHSLD Laflèche, Radio-Canada annonçait que l’enquête du coroner viserait plus spécifiquement un décès survenu le 6 avril alors que les syndicats dénonçaient la décision du CIUSSS MCQ de permettre au personnel de travailler dans plusieurs centres d’hébergement pour aînés.

Rappelons qu’au plus fort de la première vague au printemps, le CHSLD Laflèche présentait l’un des pires bilans du réseau à travers la province pour ce qui était des infections et des décès. Devant la pression, la direction du CIUSSS MCQ avait promis de mener une enquête interne sur sa gestion de la crise.

En septembre, un rapport était déposé faisant valoir une communication déficiente entre les gestionnaires et les intervenants sur le terrain. Le document faisait état également que le risque de transmission des personnes atteintes et asymptomatiques avait été sous-estimé en raison du manque de connaissance. Parallèlement, le CIUSSS MCQ dévoilait onze recommandations à mettre en place afin de faire face à la 2e vague dont les premiers signes se manifestaient l’automne dernier.