Le Conseil de presse déboute Denis Vincent

Le Conseil de presse du Québec vient de rejeter une plainte déposée par un homme d’affaires de Shawinigan relativement à un reportage diffusé par la Société Radio-Canada au printemps 2010.

Denis Vincent, par l’entremise de Me Robert Brunet, portait plainte contre la journaliste, Marie-Maude Denis, et la Société Radio-Canada – RDI relativement à un reportage diffusé le 11 mai 2010, concernant la FTQ.

Me Brunet reprochait à la journaliste d’avoir relié le nom de son client, M. Vincent, à un groupe de motards criminalisés et d’avoir faussement affirmé qu’il aurait perçu une somme d’argent en échange d’un prêt du Fonds de solidarité de la FTQ. Me Brunet estimait que le reportage n’avançait aucune preuve tangible et n’était basé que sur des rumeurs. De plus, il prétendait que ces propos avaient causé, à M. Vincent tort, préjudice et dommages et avaient contribué à salir sa réputation.

Le plaignant reproche ainsi à la journaliste d’avoir rapporté des informations inexactes, d’avoir refusé de dévoiler ses sources et d’avoir porté atteinte à sa réputation.

Après recherches et enquête, le Conseil est en mesure d’affirmer que le reportage a été fait selon les règles de l’art. L’obligation de vérifier l’information auprès de plusieurs sources crédibles a été respecté et, partant, les principes édictés dans le guide de déontologie du Conseil de presse ainsi que les Normes et pratiques journalistiques de Radio-Canada. Le grief pour information inexacte concernant des liens présumés avec des motards criminalisés ainsi qu’une demande de pot-de-vin est donc rejeté.

Par ailleurs, dans un dossier aussi délicat et d’intérêt public, la journaliste était tout à fait dans son droit d’accepter et de respecter la demande de confidentialité de ses sources d’information. Le Conseil ne retient donc pas le grief concernant le dévoilement des sources.

Finalement, le Conseil rappelle que l’atteinte à la réputation, la diffamation et le libelle ne sont pas considérés comme du ressort de la déontologie journalistique, mais qu’ils relèvent plutôt de la sphère judiciaire. Comme le Conseil de presse ne rend pas de décision en la matière, le grief pour atteinte à la réputation n’a pas été traité.

Le texte intégral de cette décision peut être consulté sur www.conseildepresse.qc.ca