Le directeur Patrick Lalonde mettra l’emphase sur la prévention

SHAWINIGAN.  Sans doute, un des aspects que le nouveau directeur du Service de prévention des incendies de Shawinigan Patrick Lalonde n’avait pas connus dans d’autres milieux, c’est la grandeur du territoire de Shawinigan avec ses 800 km carrés, ce qui représente un défi concernant les interventions.

« C’est 22 800 portes sur le territoire de 800 km carrés à inspecter sur une période de 7 ans maximum. Ça fait énormément d’inspections à faire dans une année, exprime le directeur. C’est une particularité tant au niveau de la prévention que des interventions. La protection incendie à Shawinigan est beaucoup plus difficile comparativement à une ville de 50 000 habitants plus petite. Souvent, avec une caserne on peut couvrir tout le territoire, alors qu’ici c’est impossible en raison du délai d’intervention. »

Pour M. Lalonde, il affirme que la Ville a entrepris un virage en ayant des pompiers temps plein en caserne. « Avec la convention de 2020, c’est quatre postes temps plein par équipe de travail. Ces gens-là ont pu gagner leur vie en étant pompiers. D’avoir 8 pompiers de garde, 24 heures par jour en tout temps, ça enlève un temps de mobilisation pour l’intervention. Le pompier temps partiel qui partait de chez lui, venait s’habiller à la caserne avant de partir, c’était un 10 minutes de plus pour l’intervention. Maintenant, en une minute ils sont partis de la caserne. Ç’a aidé pour la couverture de l’ensemble du territoire. »

En 2021, le Service de sécurité incendie a répondu à des appels nécessitant un total de 888 interventions. Il s’agit d’une légère diminution de 5,8% en comparaison avec les 943 interventions de 2020. Parmi ces interventions, 83 concernaient des incendies de bâtiments comparativement à 77 incendies en 2020, soit une légère hausse de 7,8%.

Malgré cette petite augmentation des interventions pour des incendies de bâtiment, on remarque une baisse significative des pertes matérielles de 23,3% sur 2021, si on excepte le cas particulier de l’incendie du Walmart.

Les données sur le déploiement de la force de frappe lors des incendies démontrent que dans 81% des cas, il y a eu huit pompiers en 15 minutes.

Un élément qui semble banal, mais qui est très important pour le directeur, c’est l’entretien des habits de pompier. Seulement pour l’habit et non le matériel supplémentaire comme le masque respiratoire, un habit de combat coûte plus de 3000$. « C’est pour ça que je veux qu’on fasse un bon entretien des habits de combat. Je voulais qu’ils soient installés dans un endroit aéré pour que le séchage soit plus efficace. Si l’habit est dans un sac dans une voiture d’auto, ça va faire comme du stock de hockey, ça va puer et il y aura de la moisissure. C’est une façon de pouvoir conserver nos habits plus longtemps. »

Prévention

« Les trois programmes de prévention ont été plus difficiles à réaliser en 2021. Une réorganisation des effectifs dans l’équipe, un changement de technologie, les enjeux reliés aux mesures sanitaires et aux absences dues à la COVID n’ont pas permis de rencontrer nos objectifs. Mais nous comptons bien nous reprendre au cours des quatre prochaines années. D’ailleurs, nous avons créé un bureau de prévention des risques », reconnaît le directeur Patrick Lalonde.

Pour le programme sur l’installation et la vérification du fonctionnement d’avertisseurs de fumée, l’objectif est de visiter 13 800 logements (portes) de 2021 à 2025. Pour 2021, l’objectif de 1 620 visites a été atteint à 29%. Il faudra donc répartir sur les quatre prochaines années les visites qui n’ont pas été effectuées cette année.