Le milieu agricole prône une agriculture forte

AGRICULTURE. L’Union des producteurs agricoles unit sa voix pour demander au gouvernement Harper le maintien intégrale de la gestion de l’offre. Ce mécanisme est un gage de stabilité pour le milieu agricole et le défaire en partie ou en totalité serait néfaste pour les producteurs et transformateurs.

Il faut mentionner que cette demande est lancée dans le cadre des négociations du Partenariat transpacifique impliquant le gouvernement de Stephen Harper. Les agriculteurs locaux ont des raisons de croire que les élus pourraient fragiliser ce pilier de leur économie.

Lundi matin, les représentants de l’Union des producteurs agricoles (UPA) Mauricie se sont faits clairs. «Depuis 35 ans au Canada, la gestion de l’offre permet aux producteurs de profiter d’un marché équilibré et d’un revenu stable sans avoir recours à des subventions de l’État comme dans plusieurs autres pays», a soutenu René Perreault, premier vice-président à la Fédération de l’UPA Mauricie.

En clair, ce mécanisme assure un contrôle des prix, mais aussi une planification financière plus aisée pour les producteurs. La gestion de l’offre rend aussi plus facile les investissements auprès des banques et offre des programmes collectifs avantageux.

«En clair, cela permet aux producteurs d’œuvrer sans intervention de l’État et de mieux répartir les richesses», résume M. Perreault.

Un avantage pour l’industrie et le consommateur

Pour René Gélinas, producteur de volailles à la Ferme Tomchyres, concéder de nouvelles parts de marché à l’étranger serait grandement nocif pour le secteur.«Si demain matin, la loi changeait, on pourrait voir du poulet de dumping arriver ici. On parle d’un poulet qui entre au pays à prix moindre, ce qui coupe nos parts de marché», explique M. Gélinas.

Bien vite, ces impacts feraient mal à la saine croissance de la cinquantaine de producteurs de la région. C’est aussi toute une économie locale d’emplois directs et indirects qui serait touchée. Pour le domaine de la volaille seulement, on parle de retombée financière de 129M$ annuellement.

Si cette gestion de l’offre profite à l’industrie, le consommateur est aussi gagnant au bout du compte. «Il est gagnant, car il peut s’appuyer sur une régularité dans l’approvisionnement et les prix.»

«Le système de gestion de l’offre est le système le plus juste et il imprte de le défendre adéquatement. Pour cela, il est essentiel de convaincre le gouvernement du Canada de son propre intérêt. C’est un combat de tous les instants», a déclaré le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation Pierre Paradis,

Soulignons que la pression exercée sur le Canada pour qu’il accepte d’ouvrir ses marchés sous gestion de l’offre est très forte; d’autant plus sachant que les États-Unis, la Nouvelle-Zélande et l’Australie réclament une libéralisation complète des marchés agricoles.

Cette préoccupation s’est accentuée suite à une déclaration du premier ministre en mars dernier à propos des négociations en cours du Partenariat transpacifique (PTP), dans laquelle M. Harper affirmait «être devant des choix difficiles».