Le portrait des candidatures presque complété

POLITIQUE.  À cinq mois de la prochaine élection générale, la députée sortante et candidate de la Coalition Avenir Québec (CAQ), Marie-Louise Tardif, connait déjà l’identité de deux adversaires avec qui elle devra croiser le fer pour conserver son poste. 

La représentante du comté de Laviolette – Saint-Maurice à l’Assemblée nationale a été la première à confirmer sa candidature à la mi-avril. La députée Marie-Louise Tardif souligne avoir le goût de continuer tout en confiant avoir mené une sérieuse réflexion avant d’annoncer sa décision.  « Le travail de député demande un grand don de soi, a-t-elle reconnu. Il y a beaucoup de travail à faire, mais on est en pleine lancée. »  

La députée sortante retrouvera devant elle un adversaire avec qui elle a entretenu des relations houleuses au cours de son premier mandat en la personne de Pierre-David Tremblay. L’ancien  maire de La Tuque a en effet confirmé la semaine dernière qu’il serait candidat du Parti Conservateur du Québec. Selon nos informations, le chef de la formation conservatrice, Éric Duhaime, serait de passage à Shawinigan ce jeudi 5 mai pour officialiser la candidature de Pierre-David Tremblay qui confie que des équipes s’activent déjà sur le terrain, autant à La Tuque qu’à Shawinigan. Maire de La Tuque de 2017 à 2021, le candidat conservateur avait précédemment occupé la même fonction à la municipalité de La Bostonnais.

Du côté de Québec Solidaire, c’est une militante de longue date qui sera sur les rangs en la personne de France Lavigne. Impliquée dès le début dans le mouvement politique Option citoyenne au milieu des années 2000 – qui allait éventuellement donner naissance à la formation Québec Solidaire –  France Lavigne est bien connue pour son engagement dans la défense des droits des femmes autant pour son travail au Centre de femmes de Shawinigan qu’à La Séjournelle. « Je crois que le contexte est meilleur aujourd’hui pour Québec Solidaire qu’en 2018, explique-t-elle à L’Hebdo. Nous avons fait notre place depuis huit ans et dépendamment des sondages, le parti est 2e ou 3e dans les intentions de vote. » Donnant l’exemple des vagues du NPD et de la CAQ qui ont déferlé sur le Québec en 2011 et 2018 et qui ont permis à des néophytes en politique comme Ruth Ellen Brousseau et Marie-Louise Tardif de remporter la victoire, France Lavigne croit en ses chances de répéter le scénario cet automne.

Presque réglé au PQ et en attente au PLQ

Au Parti québécois (PQ), tout indique que le candidat sera Pascal Bastarache, ancien président du Syndicat du personnel paratechnique, des services auxiliaires et des métiers CSN Mauricie et Centre-du-Québec. « À ce stade-ci, ma réflexion est terminée et je peux affirmer qu’il y aura une nouvelle annoncée sous peu faite par le PQ. Je ne peux pas en dire plus, mais ça sent bon! », termine-t-il. Selon nos sources, il devrait y avoir un seul candidat pour l’investiture qui devrait avoir lieu d’ici une à deux semaines.

Au Parti Libéral du Québec (PLQ), la place est encore inoccupée, mais on souhaite la combler d’ici la fin du mois de mai. C’est Denis Bouvette, un militant de longue date, qui est responsable de trouver la perle rare. La conseillère du district de La Cité, Jacinthe Campagna, et l’ancien candidat dans le district Val-Mauricie en 2017, Jacques St-Louis, ont été sollicités, mais en vain. Sous l’impulsion de sa cheffe Dominique Anglade, le PLQ avait cependant permis l’automne dernier aux personnes souhaitant devenir candidats à postuler en ligne. « Le parti nous a signalé qu’ils ont reçu des candidatures pour le comté et des vérifications sont présentement faites à leur sujet », explique Denis Bouvette, précisant que pendant cette étape, l’identité des postulants n’est pas divulguée à l’association locale. L’organisateur croit que la députée sortante Marie-Louise Tardif peut être vaincue. « Elle n’a pas fait grand-chose dans les quatre dernières années. Juste dans le dossier de Nemaska, la décision du gouvernement était déjà prise de déménager l’usine à Bécancour, mais elle n’a jamais osé mettre le pied à terre. Les électeurs du comté méritent mieux », lance-t-il.

Rappelons qu’en 2018, la candidate de la CAQ avait remporté une victoire décisive avec 45,4% des voix, laissant dans son sillage, le député libéral sortant Pierre Giguère avec 20,9% du vote et les candidates du Parti Québécois (Jacynthe Bruneau) et de Québec Solidaire (Christine Cardin) avec respectivement 15,7% et 15,1% des voix. Les candidats du Parti Conservateur (Ugo Hamel) et de Citoyens au Pouvoir avaient récolté respectivement les appuis de 649 et 444 électeurs.

Avec la collaboration de Michel Scarpino et Patrick Vaillancourt