L’entrepreneuriat, une véritable option de vie

Le point commun entre la nourriture sans gluten d’Antoine Champoux et la gestion d’événements de Sophia Desfossés? Les deux entreprises feront partie du nouveau mouvement Moovjee Shawinigan, lancé le 30 avril à Shawinigan. L’initiative est un projet-pilote qui permettra à 12 entrepreneurs de travailler de concert et de valoriser leurs efforts dans la gestion de leur entreprise respective grâce à des services comme du mentorat et du réseautage.

Regroupement & valorisation

Orienté autour de deux principaux axes, soit le soutien et l’accompagnement aux entrepreneurs, ainsi que la valorisation des participants dans leur processus de démarrage, le mouvement souhaite inciter et consolider le talent des entrepreneurs de 18 à 35 ans.

Soigneusement choisis pour leurs capacités de communication, leur entregent, leur leadership et leur volonté, cette première cohorte de douze entrepreneurs du mouvement est constituée de Jessica Lachance, Antoine Champoux, Geneviève Morin, Ian’s Boisvert, Léa Matte, Sophia Desfossés, Charles St-Louis, Bai Mouloul, Gabrielle Gilbert-Hamel, Pascal Isabelle-Lebrun, Stéphanie Ratté et Charles-Mathieu Larin. À noter aussi que l’ensemble des participants a suivi ou suit présentement le cours «Lancement en entreprise» du Centre d’Entrepreneuriat Shawinigan (CES).

Pour favoriser l’essor de leurs affaires, plus de 20 000$ en privilèges, soit 1 700$ chacun, sont alloués aux jeunes en termes de rencontres thématiques, formation continue et services personnalisés selon leurs besoins. D’autre part, Moovjee Shawinigan propose un réseau social qui permettra aux jeunes entrepreneurs et étudiants participant au mouvement d’échanger et de partager leur expérience et leur projet d’entreprise sur le web.

Paris-Québec-Shawinigan

Ainsi, la plateforme http://www.moovjee.ning.com permettra aux acteurs un partage d’informations allant de la Capitale nationale et aussi de la France, d’où le concept a été importé. Le coordonnateur de la communauté entrepreneuriale de Shawinigan Denis Morin indique que le dynamisme entrepreneurial de la ville lui a permis «de s’obtenir un billet en première classe lorsqu’est venu le temps d’initier ce mouvement dans les grandes villes de la région».

Le maire Angers s’est fait le porte-parole du Centre d’Entrepreneuriat en affirmant quant à lui que l’avenir de Shawinigan passait par le développement des petites et moyennes entreprises. «La ville prend le virage des PME et c’est important de pouvoir aider nos entrepreneurs que ce soit dans le secteur industriel, commercial et même dans celui des services.» Le maire a parlé de Moovjee comme d’une fédération d’entrepreneurs qui misait sur la valorisation et le succès de ses membres afin de réussir et dépasser le seuil critique du cinq ans d’activité.

Des ambassadeurs chez nous

«Les participants vont rencontrer des mentors, des gens d’affaires, des jeunes pour donner ce goût, cet esprit d’entreprendre aux autres étudiants et Shawiniganais! Divers partenaires du milieu scolaire, municipal ou communautaire se rassemblent autour de ce mouvement et disent d’un même souffle que le goût d’entreprendre, c’est l’affaire de tout le monde!», soutient Denis Morin sur cet enthousiasme de la ville dans le domaine.

«Passer d’une mentalité de boîte à lunch à une mentalité d’entreprenants et d’entrepreneurs ça se fait graduellement», ajoute-t-il. Le coordonnateur estime que l’on devrait se laisser peut-être un vingt ans pour y arriver. «Les ambassadeurs, les Moovjee Shawinigan d’aujourd’hui sont la preuve vivante qu’il existe à 18, 20 ou 35 ans l’opportunité de créer son affaire, d’embaucher des gens, de travailler et d’être heureux chez nous», conclut-il.

Des jeunes entrepreneurs motivés

Geneviève Morin et Alexandrine Renaud sont associées dans leur projet de clinique de chiropratique dont l’ouverture est prévue en septembre au centre-ville shawiniganais. Leur but ultime? Ouvrir un centre multidisciplinaire en santé le temps venu.

«On aimerait regrouper sous un même toit pédiatre, psychologue, kinésiologue, massothérapeute et chiropraticien», explique la finissante en Chiropratique de l’UQTR, Geneviève Morin. Sa collègue Alexandrine croit que le potentiel de la ville et le «timing» jouent en la faveur de la création de leur entreprise. «On a décidé de revenir ici, car on a beaucoup de contact, on pense que le temps et bon et le passage à la retraite de professionnels dans notre domaine a sonné une cloche», rapporte-t-elle.

De la construction aux services en illustration ou de l’herboristerie à la maison d’édition, le domaine d’action des membres de cette première cohorte de Moovjee promet de dynamiser et de créer des emplois dans les milieux d’affaires de la ville. Soulignons également que les douze participants sont ensuite invités à suivre le cours de «Gestion d’une entreprise», toujours en partenariat avec le CES.